Attentat de Vienne : le renseignement avait été informé d'un projet d'achat de munitions par l'assaillant
Le ministre de l'Intérieur autrichien a également confirmé que l'assaillant avait agi seul, contrairement à ce qui avait été avancé dans un premier temps.
Deux jours après l'attaque à Vienne qui a fait quatre morts, l'enquête révèle des failles dans le fonctionnement des services autrichiens de renseignement (BVT). Ces derniers avaient été informés par la Slovaquie d'un projet d'achat de munitions par l'auteur de l'attaque, a annoncé, mercredi 4 novembre, le ministre de l'Intérieur, Karl Nehammer. Mais un problème de communication a entraîné la perte des informations au sujet de ce sympathisant de l'Etat islamique, a précisé le ministre, lors d'une conférence de presse.
"Au cours des dernières heures, des informations sont apparues, montrant que quelque temps avant l'attaque terroriste, les services secrets slovaques avaient informé le BVT au sujet de l'assaillant. Ils avaient indiqué qu'il voulait se procurer des munitions", a déclaré Karl Nehammer. Le ministre a également accusé son prédécesseur d'extrême droite d'avoir sérieusement nui par son action aux services de renseignement. "Herbert Kickl a causé des dommages durables, pour ne pas dire qu'il a détruit le BVT", a-t-il estimé.
Par ailleurs, l'hypothèse selon laquelle l'auteur de la fusillade a agi seul a été confirmée par des enregistrements vidéo, a ajouté le ministre de l'Intérieur. Dans un premier temps, les autorités avaient évoqué la possibilité que plusieurs auteurs aient été à l'origine de l'attaque.
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