Jean-Luc Mélenchon, un score en demi-teinte
Le candidat du Front de gauche arrive en quatrième position, derrière Marine Le Pen qu'il voulait battre. Selon les dernières estimations, il atteint 11,7% des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle.
Il a été la révélation de la campagne électorale, attirant des dizaines de milliers de personnes dans des meetings géants, en plein air, jusqu'à se prendre à rêver de la troisième place, devant Marine Le Pen. Malgré un score honorable (11,11%), le leader du Front de gauche doit se contenter de la quatrième place.
• Le score
Selon les dernières estimations Ipsos-Logica Business Consulting, le candidat du Front de gauche obtient 11,11% des voix. Après une forte remontée dans les sondages, il avait martelé un seul objectif pour sa campagne : arriver devant Marine Le Pen, ce que quelques sondages avaient envisagé à la mi-mars. Selon la moyenne des cinq dernières enquêtes d'opinion réalisées entre le 13 et le 17 avril*, Jean-Luc Mélenchon était crédité de 13,8% des intentions de vote.
• La réaction du candidat et de ses soutiens
Le candidat du Front de gauche s'est dit "déçu de ne pas faire 51%", mais il a donné rendez-vous pour le "combat des législatives", ravi de "la force" qui s'est mise en marche à gauche. Sans surprise, Jean-Luc Mélenchon a répété un des mots d'ordre de sa campagne, dimanche soir : "j'appelle à battre Nicolas Sarkozy au second tour". Il a appelé ses partisans à se mobiliser pour remplir cet objectif, sans pour autant prononcer le nom du candidat socialiste. Il a également déploré le haut score du FN et les attaques dont il a fait l'objet de la part d'autres formations de gauche au long de la campagne.
De son côté, Pierre Laurent, secrétaire général du Parti communiste, principal composante du Front de gauche, a été plus clair : "Battre Nicolas Sarkozy, ça veut dire voter François Hollande", "il n'y aura que deux bulletins".
• L'ambiance dans le QG
Réunis en plein air, place Stalingrad à Paris, les militants du Front de gauche accusent le coup. Jusqu'au bout, ils espéraient battre le Front national, qu'ils se sont employés à faire reculer tout au long de leur campagne. Abattus, ils sont plus virulents pour siffler les apparitions des Le Pen père et fille que pour acclamer leur candidat.
• L'option pour le second tour
Refusant de dire s'il allait faire campagne aux côtés de François Hollande, dont il a soigneusement évité de prononcer le nom, Jean-Luc Mélenchon a néanmoins clairement appelé à battre Nicolas Sarkozy : "C'est nous qui avons les clés du résultat. Je vous appelle à assumer cette responsabilité. (...) Notre famille politique, le monde du travail et de ses revendications, je vous appelle à vous retrouver le 6 mai sans rien demander en échange pour battre Sarkozy".
• Retour en vidéo sur sa campagne
* Moyenne des intentions de vote publiées dans les dernières enquêtes CSA (16-17 avril), BVA (16-17 avril), Ipsos (13-14 avril), Harris Interactive (12-16 avril) et Ifop (12-15 avril).
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