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L'ex-Premier ministre libyen valide l'existence d'une note sur le financement de Sarkozy

Baghdadi Ali al-Mahmoudi, détenu en Tunisie, a affirmé mercredi soir à Mediapart par l'intermédiaire de l'un de ses avocats, que le régime de Kadhafi a débloqué 50 millions d'euros pour le président candidat. L'intéressé parle d'"infamie".

Article rédigé par franceinfo
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L'ancien Premier ministre libyen Baghdadi Ali al-Mahmoudi à Tripoli, le 26 juillet 2012. (CAREN FIROUZ / REUTERS)

"Nous avons participé à la réussite de M. Sarkozy et au financement de sa campagne présidentielle de 2007." L'ancien Premier ministre de la Libye Baghdadi Ali al-Mahmoudi  a, par l'intermédiaire de l'un de ses avocats, assuré à Mediapart (accès réservé aux abonnés) mercredi 2 mai que la note libyenne sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 qu'ils ont diffusée était un vrai document.

Le président candidat Nicolas Sarkozy a repris le terme d'"infamie" pour qualifier ces accusations. "C'est grotesque", a-t-il ajouté sur Canal+. "Le gouvernement libyen a indiqué que c'était un faux, le traducteur de M. Kadhafi a indiqué que c'était un faux, le destinataire du fameux virement a indiqué que c'était un faux", a-t-il dit. "Qui croit à de pareilles fadaises?", a-t-il demandé.

"Il existe bien un document"

"Je confirme qu’il existe bien un document signé par Moussa Koussa et qu’un financement a bien été reçu par M. Sarkozy", a pourtant déclaré Baghdadi Ali al-Mahmoudi, aujourd'hui détenu en Tunisie et dans l’attente d’une éventuelle extradition vers la Libye. D'après Mediapart, il confirme aussi le montant débloqué en 2007 par le régime Kadhafi pour l’actuel chef de l’État français : 50 millions d’euros.

Mediapart a publié samedi la note libyenne datée du 10 décembre 2006, dans laquelle il est indiqué que le régime Kadhafi aurait débloqué une somme pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Dimanche, le signataire de la note libyenne, Moussa Koussa, a qualifié de "faux" le document. Lundi, le parquet a ouvert une enquête pour "faux et usage de faux" et "publication de fausses nouvelles", après une plainte du président Nicolas Sarkozy contre Mediapart. Le site internet a porté plainte à son tour.

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