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Vidéo Saccage et mutinerie impliquant des gens du voyage à Moirans

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Scènes de violence à Moirans
Scènes de violence à Moirans Scènes de violence à Moirans (FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
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Une trentaine de personnes ont incendié des carcasses de voiture pour demander la libération de deux de leurs proches mardi à Moirans (Isère).

Il n'y a pas de blessés, mais les dégâts sont nombreux. Des dizaines de personnes issues de la communauté des gens du voyage ont été à l'origine de violents incidents, mardi 20 octobre en milieu d'après-midi, à Moirans, près de Grenoble (Isère) ainsi qu'à la prison d'Aiton (Savoie). La mairie de Moirans a expliqué que les choses avaient commencé à déraper lorsque des "représentants des gens du voyage" n'ont pas obtenu du juge d'application des peines que deux de leurs amis puissent être libérés pour assister à des obsèques.

>> Retrouvez notre direct sur la situation à Moirans

Le directeur de cabinet du maire, Franck Longo, a indiqué qu'une "centaine de personnes avec des barres en fer" avaient bloqué la gare. "Autour, il y a eu de lourds saccages, notamment le restaurant attenant à la gare. Sur les voies SNCF, ils ont fait brûler des voitures", a-t-il précisé. Ces violences ont provoqué l'interruption du trafic SNCF. Certains trains ont été détournés via Chambéry et la SNCF a mis en place des autocars de substitution. 

Au même moment à 100 kilomètres de distance, une mutinerie a éclaté au centre de détention d'Aiton, près d'Albertville. C'est dans ce centre que sont incarcérés les deux détenus dont les gens du voyage réclament la permission de sortie. Un de leurs proches s’est tué lors d'un accident de la route, le week-end dernier dans une voiture volée après avoir commis un cambriolage. Une équipe régionale d'intervention et de sécurité, venue de Lyon et spécialisée dans le rétablissement de l'ordre dans les prisons, a été dépêchée sur place pour maîtriser les incidents.

Aucune interpellation

Pour l'instant, aucune interpellation n'a été effectuée, mais le préfet de l'Isère, Jean-Paul Bonnetain, a indiqué avoir reçu "des consignes pour diriger les opérations avec fermeté, afin de maîtriser les débordements, de faire procéder aux interpellations nécessaires et de rétablir la paix publique". L'exploitation des données, notamment celles fournies par un hélicoptère qui a survolé les incidents, permettra d'avancer dans l'enquête.

 De son côté, le Premier ministre, Manuel Valls, a condamné les violences et exigé sur Twitter le "rétablissement de l'ordre républicain".

Cette explosion rappelle les événements de fin août à Roye (Somme), lorsque des gens du voyage ont bloqué la circulation sur l'autoroute A1 pour demander que le fils d'une victime d'une fusillade, incarcéré, puisse assister aux funérailles de son père.

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