Cyclone Chido à Mayotte : la solidarité s'organise mais les secours peinent à intervenir sur l'île

Dimanche 15 décembre, des Mahorais entrent au compte-gouttes dans un magasin, l'un des rares ouverts sur l'île. Sous le regard des forces de l'ordre, la file d'attente s'allonge. "Depuis trois jours on n'a pas d'eau, ça commence à faire beaucoup", déplore un homme. À l'intérieur, les caddies sont chargés de provisions. Face à la panique, le gérant a pris la décision de rationner les ventes à un pack d'eau par personne. 

Partout ailleurs, les Mahorais doivent se débrouiller. Dans un bidonville ravagé, un conteneur de nourriture a été éventré par la tempête. Les habitants se servent. "Avant on allait au marché, mais le marché est détruit", déplore une femme. Beaucoup ont trouvé refuge dans une école où des familles s'entassent, sans électricité ni eau courante.

Les renforts arrivent péniblement

Le premier avion de renfort est arrivé dans l'après-midi de dimanche, avec à son bord 18 médecins urgentistes. L'île reste toutefois difficile d'accès, la tour de contrôle de l'aéroport ayant été soufflée par le cyclone. L'aide s'organise depuis l'île de La Réunion, où un premier avion de la sécurité civile est arrivé de métropole et partira lundi pour Mayotte. "Des renforts techniques", précise le préfet Patrice Latron, "pour rétablir l'électricité" ou "l'eau". Cinq vagues de renfort sont prévues d'ici mercredi. 

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