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"Elle m'a dit que les talibans étaient partout" : un Afghan installé en France a pu joindre sa famille à Kaboul

Abdul Rahmani, restaurateur à Paris, a appelé sa mère, restée en Afghanistan. Elle lui raconte la situation, alors que les talibans sont entrés dans Kaboul.

Article rédigé par Maxime Tellier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Vue générale de Kaboul, en Afghanistan, le 15 août 2021. (WAKIL KOHSAR / AFP)

"Tout le monde est à la maison. Elle m'a dit que les talibans étaient partout", raconte Abdul Rahmani, un Afghan installé à Paris depuis dix ans, qui vient d'ouvrir son restaurant dans la capitale. Il a réussi à parler à sa mère au téléphone, restée en Afghanistan, avec ses deux sœurs, alors que les talibans sont entrés dans Kaboul dimanche 15 août. Le président Ashraf Ghani a fui le pays, qui s'est réveillé lundi dans le chaos.

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Selon la mère d'Abdul, la situation a tout de suite changé pour les femmes dans la capitale afghane. "Si les femmes sortent, il faut qu'elles mettent la burqa. Sans homme, sans burqa, c'est interdit."

Le restaurateur n'en sait pas beaucoup plus pour l'instant, lui qui a fui l'Afghanistan il y a dix ans par crainte des talibans, car il était garde du corps d'hommes politiques dans une province du nord. Son frère a fui aussi, il était interprète pour les Américains.

Mais Abdul en veut au président afghan : "Tout le monde est parti, le président est parti, en laissant tout dans la merde." Ashraf Ghani a effectivement fui Kaboul dimanche, avant d'écrire sur Facebook que les talibans avaient "gagné", assurant avoir quitté son pays pour éviter un "bain de sang", car "d'innombrables patriotes auraient été tués" et la capitale "aurait été détruite" s'il était resté.

De son côté, Abdul Rahmani espère réussir à joindre à nouveau sa famille sur place, si internet fonctionne. En France, il peut compter sur la présence de son épouse et de ses trois enfants, qui ont obtenu leur visa en février dernier.

L'inquiétude d'un Afghan installé à Paris pour sa famille restée à Kaboul - le reportage de Maxime Tellier

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