Coup d'État au Niger : "On sera plus tranquille d'esprit chez nous", déclare une ressortissante française en attente d'évacuation à l'aéroport de Niamey
Un airbus A330 a quitté l'aéroport de la capitale nigérienne mardi 1er août, pour la première évacuation de ressortissants français, près d'une semaine après le coup d'État militaire qui a renversé le président en place et les protestations anti-françaises. Quelque 600 Français actuellement au Niger ont déclarés vouloir quitter le pays. L'avion devrait arriver en France dans la nuit de mardi à mercredi, avec à son bord 262 passagers, en majorité des Français, dont une douzaine de bébés. "Les familles ne seront pas séparées", assurait sur place une des militaires françaises, qui organisait l'évacuation dans l'après-midi.
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Parmi ceux qui partent, il y a Amandine. "Les tensions montent et je pense qu'on sera plus tranquille d'esprit chez nous, le temps que les choses se calment. On a saisi l'option, on ne sait pas quand il y en aura une autre." Amadine se dit "un peu stressée, mais j'ai des amis nigériens qui ont pris en charge toutes mes affaires chez moi, qui se sont proposés directement. On espère pouvoir revenir assez rapidement quand les choses seront plus tranquilles."
"La ville a l'air calme"
Pierre, lui, était en déplacement professionnel au Niger la semaine dernière et s'est retrouvé bloqué après le coup d'État. Il raconte l'ambiance qui règne dans la capitale mardi matin depuis la chambre de son hôtel.
"En fait, c'est assez étonnant, les tensions, on les ressent surtout depuis nos amis et notre famille à l'étranger qui nous envoient des messages qui sont un peu alarmants, explique-t-il. Mais sinon dans l'hôtel, ça se passe très bien. Même en ville, nos correspondants locaux sont beaucoup moins alarmés que nous, en disant qu'il n'y a pas à s'inquiéter. Alors c'est peut-être pour nous rassurer mais c'est vrai que la ville a l'air calme et il n'y a pas une grande différence par rapport à la vie quotidienne." Si la France a commencé ses opérations pour l'évacuation de ses ressortissants du pays déstabilisé par le putsch, l'évacuation des militaires français postés au Niger "n'est pas à l'ordre du jour", annonce l'état-major des armées.
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