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Boko Haram : près de 70 civils tués dans la contre-attaque du groupe islamiste au Cameroun

Les islamistes nigérians ont attaqués la ville de Fotokol, mercredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des soldats tchadiens et camerounais, le 3 février 2015, à Fotokol (Cameroun). (STEPHANE YAS / AFP)

Boko Haram contre-attaque. Chassés de la ville nigériane de Gamboru mardi par l'armée tchadienne, les islamistes nigérians ont attaqué, mercredi 4 février, la localité camerounaise de Fotokol. C'est depuis cette ville, située juste de l'autre côté de la rivière qui marque la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, qu'étaient parties les troupes tchadiennes pour reprendre Gamboru. Près de 70 civils, six militaires camerounais et de nombreux islamistes ont été tués lors de cette contre-attaque, selon une source sécuritaire camerounaise.

A l'aube mercredi, de nombreux islamistes partis de Gamboru et de petits villages nigérians frontaliers du Cameroun se sont infiltrés dans Fotokol et ont attaqué la ville, pénétrant dans les maisons et les mosquées. Leur objectif était de prendre à revers les soldats tchadiens déployés à Gamboru, alors occupés à une vaste opération de ratissage à la recherche d'islamistes embusqués.

"Ils ont égorgé des gens"

"Je connais au moins dix personnes qui ont été tuées. Il y a parmi elles deux de mes amis, deux frères", a témoigné sous couvert d'anonymat un habitant originaire de Fotokol réfugié dans une autre localité de la région. "Ils [Boko Haram] ont égorgé des gens, dont le grand marabout de la mosquée. Ils ont brûlé des maisons et la grande mosquée", a-t-il ajouté.

Des troupes tchadiennes ont traversé à nouveau la frontière, mercredi, pour venir épauler les forces camerounaises. En milieu de matinée, la contre-attaque était repoussée. Ces dernières semaines, les attaques incessantes de Boko Haram, qui étend depuis plusieurs mois son emprise sur le nord-est du Nigeria, ont entraîné la réaction militaire du Tchad, soucieux d'empêcher des infiltrations de jihadistes sur son sol et de maintenir ses principales voies de ravitaillement.

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