Boeing disparu : la fausse piste des débris
Des objets flottants récupérés samedi ne provenaient pas du Boeing 777 de Malaysia Airlines. Il s'agirait en fait de déchets et de matériel de pêche.
Les recherches s'intensifient dimanche 30 mars dans le sud de l'océan Indien mais aucun débris du Boeing 777 de Malaysia Airlines n'a encore été récupéré, tandis que des proches de passagers chinois sont arrivés en Malaisie, en quête de réponses ou en pélerinage. Francetv info fait le point sur les dernières informations.
Les familles des disparus s'impatientent
Vêtus de T-shirts blancs portant la mention "Prions pour le vol MH370" et brandissant des panneaux sur lesquels était inscrit "Dites-nous la vérité. Rendez-nous nos proches", une trentaine de Chinois se sont rassemblés dans un hôtel de la banlieue de la capitale malaisienne. Les proches des 153 passagers chinois ont souvent exprimé, parfois violemment, leur colère envers les autorités malaisiennes. Mais le chagrin l'emporte parfois sur la rage.
"Certains proches veulent voir de leurs yeux le dernier endroit où les êtres aimés ont posé le pied", avant de monter dans l'avion, a déclaré une femme en étouffant ses sanglots.
Les débris n'étaient que des déchets
Les recherches ont été étendues en fin de semaine à une nouvelle zone, vaste de 319 000 km2, à quelque 1 850 km à l'ouest de Perth (côte ouest australienne) après de nouveaux calculs de trajectoire de l'avion qui serait tombé dans l'océan Indien, à court de carburant, plus tôt qu'estimé auparavant. Les recherches se déroulaient jusqu'alors plus au sud-ouest de Perth.
Pour le moment, rien de probant n'a été trouvé. Des objets flottants récupérés par les navires scrutant la mer ne provenaient pas du Boeing 777 de Malaysia Airlines. "Il semble que ce soit du matériel de pêche et des déchets qui flottent à la surface de l'océan", a indiqué dimanche un porte-parole de l'Autorité australienne de surveillance maritime.
Des recherches périlleuses
Ces derniers jours, des images satellite de plusieurs pays ont détecté des dizaines, voire des centaines, d'objets flottants, mais les conditions extrêmes dans ces mers australes rendent les recherches périlleuses. Elles ont été suspendues à deux reprises depuis mardi.
Les opérations seront dorénavant coordonnées par l'ancien chef des armées australiennes, Angus Houston, a annoncé l'Australie. Le haut responsable militaire dirgera une nouvelle entité, basée à Perth, qui aura pour mission de coordonner les recherches en mer, assurer la liaison avec toutes les parties prenantes et être un point d'ancrage pour les familles des 239 personnes à bord.
La Malaisie reste responsable de l'enquête. Mais "si les responsabilités [de l'Australie] devaient s'accroître au fur et à mesure, personne n'est mieux placé qu'Angus pour coordonner et effectuer la liaison entre le nombre significatif de pays impliqués" dans ces opérations, a déclaré le Premier ministre australien Tony Abbott.
Huit navires et dix avions militaires de sept nations participent dimanche aux recherches: l'Australie, la Chine, la Malaisie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Le compte à rebours des boîtes noires
Le 8 mars, le vol MH370 parti de Kuala Lumpur pour Pékin a, pour une raison inconnue, dévié de son plan de vol et mis cap sur l'ouest, survolant la Malaisie péninsulaire, vers le détroit de Malacca. Les radars l'ont perdu à ce moment-là. On sait que l'avion a continué de voler pendant plusieurs heures vers le Sud, dans l'océan Indien. La Malaisie a officiellement annoncé le 25 mars qu'il avait "fini dans le sud de l'océan Indien" sans qu'aucun élément matériel n'ait confirmé ce scénario.
Chaque jour compte pour récupérer les boîtes noires qui émettent théoriquement des signaux de localisation pendant une trentaine de jours.
Parmi les pistes explorées pour expliquer la perte du Boeing, celle d'un acte désespéré du pilote concentre l'attention d'une partie des enquêteurs, qui cherchent à comprendre pourquoi deux systèmes cruciaux de communication de l'avion avec le sol (les ACARS et le transpondeur) ont été coupés à quelques minutes d'intervalle.
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