Crash du MH17 : Washington renforce son réquisitoire contre Moscou
John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, laisse peu de place au doute sur les responsables du crash du vol MH17 de la Malaysia Arilines jeudi en Ukraine. Tout ce week-end, il a expliqué dans les médias américains qu'il existait "des preuves circonstancielles extraordinaires" montrant la responsabilité de la Russie et des séparatistes prorusses. Il a notamment indiqué que les Etats-Unis "savaient " d'où était parti le tir de missile sur la base d'images satellitaires et que "nous en connaissons la trajectoire. Nous connaissons l'heure " aussi.
Des déclarations qui s'ajoutent aux informations publiées ce week-end sur le site de l'ambassade des Etats-Unis à Kiev : "Au cours du mois écoulé, nous avons détecté une quantité croissante d'armements lourds pour les combattants séparatistes qui traversent la frontière en provenance de Russie vers l'Ukraine". Et parmi ces équipements, "de nombreux lance-missiles." Des missiles dont les séparatistes savent se servir : ils "ont fait preuve de leur compétence en matière de systèmes de missiles sol-air" en abattant "une dizaine d'aéronefs ces derniers mois, dont deux gros avions de transport."
Des appels à Poutine pour prendre ses responsabilités vis-à-vis des séparatistes
Enfin et comme l'affirmait John Kerry, "au moment où le contact a été perdu avec le vol MH17, nous avons détecté le lancement d'un missile sol-air (SAM) à partir d'une zone contrôlée par les séparatistes dans le sud-est de l'Ukraine. Nous pensons que ce missile était un SA-11 ." Des données qui s'ajoutent aux conversations téléphoniques interceptées jeudi entre des chefs rebelles.
De nombreux pays dont la Malaisie et les Pays-Bas demandent à Vladimir Poutine de prendre ses responsabilités vis-à-vis des séparatistes. D'après une porte-parole du gouvernement russe, le chef du Kremlin a promis au Premier ministre néerlandais son entière coopération à propos de la remise des boîtes noires et du départ du train qui contient 196 corps de victimes. Le président russe a également promis que l'accès au site de l'accident ne serait plus entravé alors qu'une mission d'identification avec les experts néerlandais devrait y arriver lundi matin en compagnie des observateurs de l'OSCE.
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