Déclassement de la protection du loup : quels enjeux pour la biodiversité et les éleveurs ?
De la Meuse au Béarn en passant par le Finistère, le loup est bien présent dans les régions françaises, au grand désarroi de certains. "Cette brebis a été attaquée par le loup, elle avait des trous dans la gorge", racontait au mois d’octobre Kelly Belly, un éleveur en Gironde. Leur présence dérange au point d’abaisser leur niveau de protection. Jusqu’à présent, le loup était classé "espèce strictement protégée". Une cinquantaine d’États, dont la France, l’ont rétrogradé à "espèce protégée".
Une population en déclin en France
"Ça nous apportera peut-être un peu plus de libertés pour pouvoir défendre nos troupeaux avant d’être attaqués", estime Marc Savornin, éleveur à Seyne-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence). Il ne sera pas possible de pouvoir tuer davantage de loups : au maximum, 19% de sa population chaque année, mais le déclassement permettrait une simplification administrative pour faciliter les tirs contre l’animal.
Un membre de l’association Humanité et Biodiversité, Nathan Horrenverger, dénonce de son côté "une décision purement démagogique". La population de loups a décliné de 9% en 2023 en France.
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