Lutte contre l'artificialisation des sols : ancien garage, ancienne usine... 544 sites vont recevoir des aides pour le recyclage des friches
En France, 20 000 à 30 000 hectares d'espaces naturels, agricoles ou forestiers sont artificialisés chaque année, une des causes premières du changement climatique et de l'érosion de la biodiversité.
Reconversion de l'ancienne usine à gaz de Blois, d'une gare ou d'une caserne... 544 sites sélectionnés vont recevoir une aide au recyclage des friches, a annoncé vendredi 28 mai le ministère de la Transition écologique. A Caen, 398 000 euros ont ainsi été accordés pour la réhabilitation des établissements Dubourg et des anciennes mines de fer, tandis qu'à Maubeuge, la friche industrielle LCAB recevra 913 000 euros pour sa dépollution et sa reconversion.
Ces projets ont été choisis pour bénéficier d'une subvention, au titre du "fonds friche" mis en place pour freiner l'artificialisation des terres et encourager la construction de logements. Les aides, d'un montant total de 300 millions d'euros, serviront aussi bien à recycler du foncier déjà artificialisé qu'à reconvertir des friches polluées issues d'anciens sites industriels ou miniers ou même d'anciens sites touristiques. Les projets sélectionnés devraient générer au total plus de 3 millions de mètres carrés de logements, dont près d'un tiers seront des logements sociaux, et plus de 1,3 million de mètres carrés de surfaces commerciales ou industrielles, a indiqué le ministère dans un communiqué.
En France, 20 000 à 30 000 hectares d'espaces naturels, agricoles ou forestiers sont artificialisés chaque année, une des causes premières du changement climatique et de l'érosion de la biodiversité, selon le ministère. La reconversion des friches est l'un des leviers actionnés par le gouvernement pour atteindre son objectif de "zero artificialisation nette", inscrit en 2018 par Nicolas Hulot dans son plan biodiversité et repris par la loi Climat avec un horizon à 2050.
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