Espagne : Carles Puigdemont demande "l'amnistie" des indépendantistes catalans en échange de son soutien au Premier ministre socialiste
Il est à des milliers de kilomètres de Madrid. Pourtant, Carles Puigdemont parvient à agiter la classe politique espagnole depuis Bruxelles, où il est exilé. L'indépendantiste catalan a exigé, lors d'une conférence de presse mardi 5 septembre, "l'amnistie" de ses pairs poursuivis par la justice, en échange de son soutien à Pedro Sanchez. Le Premier ministre socialiste a besoin des voix de ces députés indépendantistes pour être reconduit au pouvoir par le Parlement.
Depuis les élections législatives du 23 juillet, l'Espagne n'a pas de majorité parlementaire claire. Vainqueur de ce scrutin, le rival conservateur de Pedro Sanchez, Alberto Núñez Feijóo, président du Parti populaire, a été chargé par le roi Felipe VI de présenter sa candidature au poste de Premier ministre. Les débats et le vote auront lieu au Parlement d'ici à la fin du mois de septembre, mais sa candidature peine à recueillir la majorité requise. Toujours en lice, Pedro Sanchez peut donc espérer être réinvesti, à condition de trouver un terrain d'entente avec les indépendantistes.
Le prix de ce ralliement, tout juste fixé par leur figure de proue, est élevé : Carles Puigdemont exige "l'abandon complet et effectif de la voie judiciaire contre le mouvement indépendantiste" via "une loi d'amnistie". Depuis la tentative de sécession de la Catalogne en 2017 où il s'était posé en leader, Carles Puigdemont fait l'objet d'un mandat d'arrêt émis par la justice espagnole et a fui en Belgique.
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