Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 31 octobre
L'armée russe a tiré une cinquantaine de missiles sur l'Ukraine, dont certains ont été interceptés alors qu'ils visaient des infrastructures énergétiques.
L'Ukraine s'est réveillée au son des alertes anti-missiles. Lundi 31 octobre, le pays a essuyé un grand nombre de bombardements visant des infrastructures vitales, qui ont privé une centaine de villes d'eau et d'électricité. L'armée ukrainienne a évoqué "plus de 50 missiles de croisière" lancés sur le pays. "Certains des missiles ont été abattus par la défense anti-aérienne, tandis que d'autres ont atteint leur cible", a fait savoir le cabinet du président Zelensky. Franceinfo revient sur les faits marquants du lundi 31 octobre sur le front de la guerre en Ukraine.
80% des habitants de Kiev privés d'eau
Lundi dans la journée, "80% des consommateurs de la capitale [restaient] sans approvisionnement en eau" et "350 000 foyers se sont retrouvés sans électricité", a précisé le maire de la capitale, Vitali Klitschko. Sur tout le territoire, "des centaines de localités" ukrainiennes ont été privées d'électricité, a rapporté le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal. "Les terroristes russes ont de nouveau attaqué massivement l'Ukraine. Leurs cibles ne sont pas les installations militaires, mais des infrastructures essentielles civiles", a accusé Denys Chmygal. "Des missiles et des drones ont touché dix régions, endommageant 18 installations, la plupart liées [au système] énergétique", a-t-il ajouté.
Des inspecteurs de l'AIEA enquêtent sur les accusations de "bombe sale"
Sur demande expresse de Kiev, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé lundi 31 octobre le démarrage d'une série d'inspections en Ukraine pour lever le doute sur les accusations de "bombe sale" formulées par la Russie. Cette enquête concerne pour l'instant deux sites a expliqué l'AIEA, sans préciser la nature de ces endroits.
La Russie réclame des garanties au sujet des exportations de céréales
Moscou veut des "engagements supplémentaires" démontrant que l'Ukraine n'utilisera pas le couloir destiné aux exportations de céréales à des fins militaires, après une attaque de drones maritimes sur sa flotte en Crimée le 29 octobre. Sans cela, "il ne peut être question de garantir la sécurité de quoi que ce soit dans cette zone", a affirmé lundi le ministère russe de la Défense sur Telegram.
Deux cargos chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens
En dépit du retrait de la Russie de l'accord sur les céréales ukrainiennes, deux navires ont remprunté lundi le corridor maritime humanitaire à destination de la Turquie, selon le site spécialisé Marine traffic. Sur Twitter, le coordinateur des Nations unies pour l'Initiative sur les céréales ukrainiennes, Amir Abdulla, a prévenu qu'"aucun cargo civil ne doit devenir une cible militaire, ni être retenu en otage. L'alimentation doit passer." De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan, l'un des garants de l'accord, assure qu'il va continuer de le défendre "malgré les hésitations russes".
Le secrétaire d'Etat américain et son homologue chinois se sont entretenus
Antony Blinken et Wang Yi ont évoqué dimanche lors d'un appel la rivalité entre leurs deux pays et la guerre en Ukraine. "Le secrétaire d'Etat a discuté de la nécessité de maintenir les lignes de communications ouvertes et de gérer de manière responsable les relations" entre les Etats-Unis et la Chine, a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.
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