Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron estime que les Ukrainiens auront "à mener des discussions réalistes sur les questions territoriales"

Il "n'y aura pas de solution rapide et facile en Ukraine", a également insisté le chef de l'Etat lors d'une réunion avec les ambassadeurs de France.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Emmanuel Macron donne un discours lors de la réunion annuelle des ambassadeurs de France, à l'Elysée, le 6 janvier 2025. (AURELIEN MORISSARD / AFP)

Le chef de l'Etat entrevoit des négociations sur l'Ukraine. Emmanuel Macron a affirmé que les Ukrainiens "ont à mener des discussions réalistes sur les questions territoriales" pour espérer mettre un terme à la guerre avec la Russie, dans un discours devant les ambassadeurs français, lundi 6 janvier.

"Les Ukrainiens ont à mener des discussions réalistes sur les questions territoriales et eux seuls peuvent les conduire" pour trouver un règlement à la guerre provoquée par l'invasion russe lancée en février 2022, a insisté le président lors de ce traditionnel discours annuel, dans lequel il a exposé les grandes lignes de sa politique étrangère.

Le rôle des Etats-Unis sera de "nous aider pour changer la nature de la situation et convaincre la Russie de venir à la table des négociations". Les Européens auront quant à eux à "construire des garanties de sécurité" pour l'Ukraine – ce qui sera "leur responsabilité au premier rang", a estimé le président français.

Les conditions de la Russie inacceptables pour l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est montré, ces derniers mois, plus ouvert à des négociations avec la Russie dans un futur proche, notamment depuis l'élection du président américain Donald Trump, qui a promis de mettre un terme au conflit rapidement. Mais pas de n'importe quelle façon : le dirigeant ukrainien souhaitait en novembre "placer sous le parapluie de l'Otan le territoire ukrainien que nous contrôlons" puis "récupérer" les régions d'Ukraine occupées par Moscou "par la voie diplomatique".

La Russie de Vladimir Poutine, de son côté, contrôle près de 20% de l'Ukraine et a accéléré ses avancées dans l'est du pays fin 2024. Le Kremlin a rejeté l'idée d'un cessez-le-feu et avancé de nombreuses revendications : que l'Ukraine dépose les armes, qu'elle cède quatre régions partiellement occupées par les Russes (en plus de la Crimée annexée en 2014), et qu'elle renonce à entrer dans l'Otan. Des conditions inacceptables pour Kiev.

Emmanuel Macron a de nouveau prévenu qu'il n'y aurait "pas de solution rapide et facile en Ukraine", alors que le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, avait promis un règlement express.

"Le nouveau président américain sait lui-même que les Etats-Unis n'ont aucune chance de gagner quoi que ce soit si l'Ukraine perd", et une "capitulation de l'Ukraine ne saurait être bonne pour les Européens et les Américains", a affirmé Emmanuel Macron. Il a estimé que la "crédibilité" des Occidentaux serait "battue en brèche" s'ils acceptent de "transiger" en raison d'une "fatigue" du conflit.

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