Guerre en Ukraine : la Russie annonce des cessez-le-feu locaux et plusieurs couloirs humanitaires
Les villes de Kharkiv, Kiev, Marioupol et Soumy sont concernées, mais on ignore à quelle heure ces couloirs humanitaires vont ouvrir.
Un répit pour les civils ? Au douzième jour de l'invasion russe en Ukraine, Moscou a annoncé, lundi 7 mars, l'instauration de cessez-le-feu locaux dans les villes de Kharkiv, Kiev, Marioupol et Soumy. "Les forces russes, dans un but humanitaire, déclarent un 'régime de silence' et l'ouverture de couloirs humanitaires" pour évacuer les civils, a précisé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
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Il n'a pas précisé si les couloirs ouvriraient à 10 heures ukrainiennes (9 heures françaises) ou à 10 heures russes (8 heures françaises), ni combien de temps ils resteraient ouverts. Les deux premières tentatives d'évacuation dans le port stratégique de Marioupol avaient échoué.
Six couloirs ouverts
Deux autres couloirs partiront de Marioupol et permettront soit une évacuation en direction de la Russie, jusqu'à la ville de Rostov-sur-le-Don, soit vers l'ouest jusqu'à la ville ukrainienne de Zaporijia. Moscou a également précisé qu'un autre couloir partira de Kharkiv jusqu'à la ville russe de Belgorod. Enfin, deux trajets doivent permettre aux civils de quitter Soumy : soit vers Belgorod, soit vers la ville ukrainienne de Poltava. Moscou précise avoir transmis ces informations aux structures de l'ONU, de l'OSCE et du Comité international de la Croix-Rouge.
Kiev a réagi et a assuré que les couloirs humanitaires vers le Bélarus et la Russie ne sont pas "une option acceptable", selon la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Les civils appelés par les Russes à être évacués des villes de Kharkiv, Kiev, Marioupol et Soumy "n'iront pas au Bélarus pour ensuite prendre l'avion et aller en Russie", affirme-t-elle.
L'Elysée dément
L'armée russe précise que l'ouveture de ces couloirs humanitaires a été prise après une "demande personnelle" du président français Emmanuel Macron, adressée à son homologue russe Vladimir Poutine lors d'un entretien téléphonique dimanche. Dans le détail, un couloir entre la capitale Kiev et la ville bélarusse de Gomel, non loin de la frontière ukrainienne, va être ouvert.
De son côté, L'Élysée a affirmé lundi dans un communiqué que ces couloirs n'ont pas constitué une demande d'Emmanuel Macron, comme l'affirmaient les forces armées russes. "La demande personnelle du président de la République comme du reste des alliés et partenaires c'est que l'offensive russe cesse", a précisé l'Élysée, qui appelle par ailleurs, "tant que l'offensive est en cours, car les Russes refusent d'y mettre un terme", à respecter le droit international humanitaire.
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