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Guerre en Ukraine : Paris rappelle "l'obligation" des forces armées de "protéger les journalistes"

Cinq reporters, dont un Franco-Irlandais, ont été tués depuis le début de l'invasion russe le 24 février.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le caméraman Pierre Zakrzewski, le journaliste américain Trey Yingst et la journaliste ukrainienne Oleksandra "Sasha" Kuvshynova en reportage en Ukraine. Une image diffusée par Fox News le 15 mars 2022.   (FOX NEWS / AFP)

Une mise au point. La France a rappelé, mercredi 16 mars, "l'obligation" pour les belligérants en Ukraine de garantir la protection des journalistes couvrant le conflit. Cinq reporters, dont un Franco-Irlandais, ont été tués depuis le début de l'invasion russe le 24 février"Ces événements illustrent l'extrême dangerosité aujourd'hui du théâtre ukrainien", a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.

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"Je rappelle l'obligation qui incombe aux forces armées de protéger les journalistes conformément au droit humanitaire international et je condamne avec la plus grande fermeté toute action qui les prend pour cible", a-il ajouté. Et de souligner que les journalistes couvrant le conflit contribuent à une "information libre et plurielle" et au "débat public, partout dans le monde".

Le cameraman franco-irlandais de la chaîne américaine Fox News, Pierre Zakrzewski, et une consœur ukrainienne qui l'accompagnait, Oleksandra Kuvshynova, ont été tués lundi près de Kiev quand leur véhicule a été la cible de tirs. L'Américain Brent Renaud a aussi été tué par balle dimanche dans la banlieue nord-ouest de Kiev.

"Ils ont clairement tiré pour tuer"

Avant Oleksandra Kuvshynova, le journaliste ukrainien Evgueni Sakoun a été tué dans le bombardement de la tour de télévision à Kiev et son confrère Viktor Doudar a péri pendant des combats près de Mykolaïv (sud), selon les autorités ukrainiennes.

L'International Press Institute, organisation de défense de la liberté de la presse basée à Vienne, a également demandé aux "forces militaires de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la sécurité des journalistes". Dès le 8 mars, l'organisation Reporters sans frontières (RSF) avait tiré la sonnette d'alarme, en accusant les forces russes de tirer délibérément sur des voitures portant le signe "presse".

"Ils étaient à moins de 50 mètres. Ils ont clairement tiré pour tuer (..) Je me suis déjà fait tirer dessus dans d'autres zones de conflit, mais je n'ai jamais vu ça", a confié le photographe suisse Guillaume Briquet, blessé par des tirs alors qu'il venait de passer un point de contrôle ukrainien sur une route menant à Mykolaïv (sud), et cité par RSF.

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