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Un collectif escorte des migrants dans les Alpes : "Un pied de nez aux militants fascistes" qui bloquent la frontière

Un collectif franco-italien a aidé dimanche une trentaine de migrants à franchir la frontière dans les Hautes-Alpes, après l'action la veille d'un groupuscule d'extrême droite venu bloquer le col de l'Echelle emprunté par les migrants.

Article rédigé par Benjamin Mathieu
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les solidaires dénoncent une présence policière disproportionnée à chacune de leurs actions alors que les militants d'extrême-droite n'ont, eux, pas été délogés. (ALESSANDRO DI MARCO / ANSA)

"Des renforts importants de forces de l'ordre vont être envoyés pour faire respecter le contrôle des frontières dans les Hautes-Alpes", annonçait dimanche 23 avril dans la soirée le ministre de l'Intérieur, après les manifestations organisées à la frontière franco-italienne. La première, samedi, de Génération identitaire, un groupuscule d'extrême droite venu bloquer le col de l'Echelle emprunté par les migrants. La deuxième, dimanche, en réaction, par un collectif franco-italien, solidaires des migrants au col du Montgenèvre.

Une trentaine de migrants escortés

Là, une centaine de personnes, italiennes et françaises, se sont retrouvées en milieu de journée au col du Montgenèvre, à la frontière avec l'Italie, où des exilés étaient bloqués. Ils ont escorté une trentaine de migrants du col jusqu'à Briançon pour qu'ils puissent passer en France. Une action menée en réaction à celle menée la veille par Génération identitaire. Ce militant solidaire de Briançon, qui souhaite rester anonyme, en faisait partie. "L’idée était de dénoncer ce qui s’était passé hier au col de l’Echelle, un pied de nez aux militants fascistes qui bloquaient la frontière. Et de dénoncer aussi le 'deux poids – deux mesures' au niveau de l’intervention des forces de police."

"Il n’y a pas eu de troubles"

Les "solidaires" dénoncent une présence policière disproportionnée à chacune de leurs actions alors que les militants d'extrême-droite n'ont, eux, pas été délogés. Dans un communiqué publié dimanche soir, le ministère de l'Intérieur parle en tout cas de violences commises par les pro-migrants contre les forces de l'ordre. Ce qu'ils contestent formellement : "Il n’y a pas eu de troubles, assure le militant. La manifestation s’est déroulée dans le calme. La police nous a laissé passer. De ce que j’ai vu depuis l’arrivée à Briançon, il n’y a eu aucun souci…"

Mettant dos à dos les identitaires et les pro-migrants, le ministère de l'Intérieur a donc annoncé l'envoi de renforts importants dans la zone dès dimanche soir et lundi pour assurer le contrôle des frontières

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