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Loi homophobe : la Hongrie marginalisée par l'Union européenne

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orban orban (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - J. Gasparutto, C. Davy, M. Wegnez
France Télévisions

La Hongrie de Viktor Orban s’est retrouvée la cible de multiples attaques lors du sommet européen de Bruxelles vendredi 25 juin. Un texte visant l'homosexualité et contraire aux valeurs européennes a soulevé l'indignation de nombreux pays membres.

À Bruxelles (Belgique), Viktor Orban est tenu à l'écart des autres chefs d'État européens à l'heure de reprendre le sommet vendredi 25 juin. Cette image résume à elle seule le malaise européen. Jeudi soir, la discussion a été d'une rare intensité au Conseil européen. Un à un, les chefs d'État ont pris la parole pour condamner une loi hongroise qui interdit la "promotion" de l'homosexualité. À commencer par le Premier ministre luxembourgeois, gay, qui s'est confié sur sa vie personnelle. "Je me suis rappelé un dîner que j'ai eu, il y a cinq, six ou sept ans avec Viktor Orban, à Budapest, avec mon mari. Et je ne reconnais pas le Viktor Orban d'aujourd'hui. (...) Ce n'est pas le même. Cela m'a beaucoup déçu et je lui ai dit", regrette-t-il.

La Hongrie sanctionnée à long terme ?

Très populaire dans son pays, Viktor Orban n'en est pas à sa première provocation. Après s'être attaqué aux migrants, après avoir muselé la presse, il multiplie les réformes pour s'attaquer aux droits des LGBT+. Le Premier ministre des Pays-Bas a invité la Hongrie à quitter l'UE. Emmanuel Macron a appelé les Européens à riposter. "Nous avons aujourd'hui des dirigeants démocratiquement élus, soutenus par leurs peuples, qui sont en train de prendre des décisions qui contreviennent au socle de valeurs fondamentales de l'Europe. Il faut être dur avec les dirigeants, et convaincant avec les peuples", a-t-il déclaré. La Commission européenne a lancé une procédure longue et complexe contre la Hongrie qui pourrait déboucher sur des sanctions.

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