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Vidéos Alexis Tsipras devant le Parlement européen : les cinq phrases à retenir

Le Premier ministre grec a pris la parole à deux reprises devant les eurodéputés, à Strasbourg. 

Article rédigé par Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Alexis Tsipras devant le Parlement européen, mercredi 8 juillet 2015, à Strasbourg. (VINCENT KESSLER / REUTERS)

Il s'est voulu rassurant, tout en réaffirmant ses positions. Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a pris la parole à deux reprises, mercredi 8 juillet, devant le Parlement européen, à Strasbourg. Hué par certains eurodéputés, chaleureusement applaudi par d'autres, le chef du gouvernement grec a annoncé sa volonté de trouver un accord avec ses partenaires européens et a annoncé ses objectifs pour sortir de la crise. Francetv info a relevé cinq déclarations fortes.  

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1"Nous allons soumettre des propositions concrètes pour un accord juste"

Comme cela avait été demandé par les responsables de la zone euro mardi, Alexis Tsipras a annoncé que son gouvernement présenterait jeudi des éléments à ses créanciers, afin de trouver une solution avec ses partenaires européens. "Demain, nous allons soumettre des propositions concrètes pour un accord juste, des propositions de réforme fiables", a-t-il déclaré devant les députés européens. 

Grèce : "Une juste répartition du fardeau" dans les propositions Tsipras
Grèce : "Une juste répartition du fardeau" dans les propositions Tsipras Grèce : "Une juste répartition du fardeau" dans les propositions Tsipras

Le Premier ministre grec a aussi rappelé sa volonté que la Grèce reste dans l'euro : "Le peuple grec a fait un choix courageux, mais pas celui de sortir de l'Europe. (...) Si j’avais l’objectif de sortir de la zone euro, je n’aurais pas fait les déclarations que j’ai faites. Je n’ai aucun dessein caché", a-t-il martelé. 

2"Ce que nous proposons, c'est une juste répartition du fardeau"

Le Premier ministre a annoncé que ces propositions de réforme contiendraient une "juste répartition du fardeau" pour que la Grèce retrouve le chemin de la croissance. "Le fardeau devra être supporté par ceux qui peuvent le supporter et qui, ces cinq dernières années, ont été protégés par les gouvernements", a déclaré Alexis Tsipras.   

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DLTFTV_MAM_5326373 DLTFTV_MAM_5326373 (PARLEMENT EUROPEEN)

"Nous voulons lutter contre le règne des oligarchies et des cartels, contre la fraude et l'évasion fiscale, nous voulons moderniser l'Etat. Ce sont pour nous des priorités et nous attendons l'accord de nos partenaires sur ces priorités", a-t-il ajouté, accusant les précédents gouvernements d'avoir gaspillé les fonds européens.

3Les gouvernements précédents "ont gouverné de façon clientéliste"

"Si la Grèce est dans cette situation, c'est parce que pendant des décennies les divers gouvernements successifs ont gouverné de façon clientéliste, en soutenant la corruption", a accusé Alexis Tsipras. 

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Au pouvoir depuis janvier, il a rappelé que "les plans de sauvetage ont commencé il y a cinq ans et demi." "La situation grecque actuelle ne trouve pas sa source dans les cinq mois et demi passés mais dans ces cinq années et demi."

4"Mon pays est un champ d'expérimentation de l'austérité, mais l'expérience a échoué"

Rappelant les efforts fournis par ses concitoyens, soumis à plusieurs plans d'austérité, Alexis Tsipras s'est montré plus dur vis-à-vis des sacrifices à nouveau demandés par ses partenaires européens. "Mon pays, ces cinq dernières années, est devenu un champ d'expérimentation de l'austérité, mais l'expérience a échoué", a-t-il dit, évoquant une explosion du chômage et de la pauvreté. 

Tsipras : "Mon pays est devenu un champ d'expérimentation de l'austérité"
Tsipras : "Mon pays est devenu un champ d'expérimentation de l'austérité" Tsipras : "Mon pays est devenu un champ d'expérimentation de l'austérité"

5"Votre pays était surendetté, pillé !"

Alexis Tsipras a réitéré sa demande d'obtenir une réduction de la dette grecque. "Quand nous demandons une remise de la dette, nous la demandons pour être en mesure de rembourser ces prêts et ne pas être obligés tout le temps d'emprunter de nouveaux montants pour devoir rembourser ces anciens prêts."

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Le Premier ministre s'est adressé directement à Manfred Weber, le président allemand du Parti populaire européen, qui s'est maintes fois opposé à un tel allègement. "Je voudrais vous rappeler que le moment le plus fort de solidarité de l'histoire européenne récente s'est déroulé en 1953, lorsque votre pays était surendetté, pillé par deux guerres mondiales", a-t-il lancé, faisant référence aux accords de Londres qui ont permis à l'Allemagne de voir sa dette allégée de 60%.

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