Nigeria : François Hollande réclame un “plan global” contre Boko Haram
L’Elysée accueillait samedi un sommet sur la sécurité au Nigéria. Autour de la table : François Hollande, les chefs d’Etat du Nigéria, du Niger, du Cameroun, du Bénin et du Tchad et des représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’UE.
Si la réunion traitait avant tout du Nigeria, où Boko Haram avait enlevé 223 lycéennes il y a un mois, le but était aussi de s’organiser pour contrer l’offensive régionale de la secte qui s’étend peu à peu vers l’Afrique centrale - quelques heures avant le sommet, une nouvelle attaque attribuée au groupe islamiste avait lieu contre un camp de travailleurs chinois au Cameroun.
Boko Haram devient une “menace majeure”
François Hollande a appelé à établir “un plan global” pour “échanger les informations, coordonner les actions, contrôler les frontières et agir de façon appropriée ” contre Boko Haram, qualifié de “menace majeure ” dans la région. "Les liens (de Boko Haram) avec Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et d'autres organisations terroristes ont été établis ", a-t-il précisé.
La secte, peu médiatisée à ses débuts, a pourtant fait plusieurs milliers de morts depuis 2009.
Pas d’intervention militaire occidentale
La riposte contre Boko Haram sera résolument régionale. Paris, qui dispose de troupes au Tchad et au Niger depuis son intervention au Mali et en Centrafrique, est en train de réorganiser son dispositif militaire en Afrique, "pour une conception régionale du contre-terrorisme ", a affirmé le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian.
Pour autant, une intervention militaire occidentale n’est pas à l’ordre du jour. “Boko Haram doit être vaincue par les pays de la région avec notre soutien ”, résume William Hague, chef de la diplomatie britannique.
Pour contrer le groupe islamiste présent dans toute la région, il faudra laisser les querelles entre pays de côté. Le Nigéria et le Cameroun, en froid à cause d’un différend territorial depuis de nombreuses années, ont annoncé un timide début de coopération.
►►► A ECOUTER : le bilan du sommet par notre envoyée à l'Elysée Gaëlle Joly:
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