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Droits de l'enfant : un comité de l'ONU appelle la France à des "mesures urgentes"

Le comité basé à Genève se dit notamment "gravement préoccupé" par la situation des enfants migrants ou demandeurs d'asile, dans un rapport publié vendredi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une enfant migrante de la porte de la Chapelle, à Paris, est évacuée le 7 novembre 2019. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

Migrants mineurs privés de liberté, hausse de la pauvreté touchant les enfants, accès trop facile à la pornographie sur Internet : la France doit prendre des "mesures urgentes" pour mieux protéger les plus jeunes, a estimé vendredi 2 juin le Comité des droits de l'enfant de l'ONU.

Dans un rapport d'évaluation des politiques publiques françaises en la matière, le comité basé à Genève se dit d'abord "gravement préoccupé" par la situation des enfants migrants ou demandeurs d'asile. Le gouvernement français doit "mettre fin à la détention d'enfants pour des raisons d'immigration, y compris dans les zones d'attente" des aéroports, où "les conditions ne sont pas adaptées aux enfants", écrivent les experts de l'ONU.

Le manque de fiabilité des tests osseux

Les autorités devraient également cesser de recourir à des tests osseux pour évaluer l'âge des étrangers isolés qui se présentent comme mineurs, car cette méthode est peu fiable, soulignent-ils. Lorsque ces personnes ne sont pas reconnues comme mineures par l'administration, mais qu'elles contestent cette décision, elles devraient se voir accorder le "bénéfice du doute" et continuer à bénéficier des services de protection de la jeunesse le temps que leur recours soit examiné, estiment les experts.

Les rapporteurs déplorent, par ailleurs, que de nombreux mineurs non accompagnés n'aient qu'un "accès limité" aux structures de protection de l'enfance, à "la santé et à l'éducation, ainsi qu'à l'hébergement".

Délais judiciaires trop longs, pauvreté dans les familles monoparentales...

Au-delà du cas des jeunes migrants, le comité onusien s'inquiète des délais d'exécution "excessivement longs" des décisions judiciaires en matière de protection des enfants vulnérables, des cas de "violences et mauvais traitements contre des enfants placés en institutions", ou encore des trop fréquents changements de famille d'accueil subis par les enfants placés, "au mépris des liens noués avec ces familles".

Autre préoccupation, le "nombre croissant d'enfants" touchés par la pauvreté, notamment dans les familles monoparentales. L'ONU dénonce la persistance de "bidonvilles" et des situations de mal-logement où les enfants restent longtemps dans des hébergements "d'urgence". Enfin, la France doit "bloquer les sites qui offrent des contenus pornographiques sans vérifier l'âge des utilisateurs", afin de protéger les plus jeunes, estiment les auteurs.

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