Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 19 octobre

Un drone a visé la résidence privée du Premier ministre israélien, sans faire de victime.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le 19 octobre 2024. (AFP)

"Les alliés de l'Iran qui ont tenté de m'assassiner, moi et ma femme, aujourd'hui ont fait une regrettable erreur", a fustigé, samedi 19 octobre, le Premier ministre israélien, après qu'un drone a visé sa résidence privée à Césarée, dans le centre du pays, assurant qu'ils "paieront un prix élevé". L'armée israélienne a poursuivi ses frappes sur le Hezbollah au Liban, tandis que le mouvement islamiste libanais a visé le nord d'Israël. Voici ce qu'il faut retenir de la journée. 

Le Hezbollah vise le nord d'Israël, la résidence du Premier ministre israélien visée par un drone 

Le Hezbollah a annoncé avoir visé la région de Haïfa et une base militaire proche dans le nord d'Israël, faisant cinq blessés par des éclats, selon le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge. La formation libanaise avait annoncé jeudi être entrée dans une "phase d'escalade" avec Israël, avec lequel elle est désormais en guerre ouverte. Selon l'armée israélienne, le nord d'Israël a été la cible d'un barrage d'une centaine de projectiles lancés depuis le Liban samedi matin. Par ailleurs, un homme est mort après avoir été blessé par les débris d'une roquette tirée depuis le Liban qui a explosé près d'Acre, dans le nord d'Israël, une région visée par plus d'une centaine de projectiles, ont annoncé les services de secours israéliens.

Un drone a également été lancé vers la résidence privée de Benyamin Nétanyahou à Césarée, a annoncé le bureau du Premier ministre israélien. L'armée avait assuré plus tôt qu'un drone provenant du Liban avait touché une "structure"  de cette ville côtière du centre d'Israël. "Le Premier ministre et son épouse n'étaient pas là et l'incident n'a fait aucune victime", ont précisé les services de Benyamin Nétanyahou. Il n'était pas clair si la résidence était la "structure dans la région de Césarée"  touchée par un drone identifié comme provenant du Liban qu'avait évoqué l'armée en début de matinée. Le Premier ministre israélien a accusé "les alliés de l'Iran" d'avoir "tenté" de l'assassiner avec sa femme. 

Israël poursuit ses frappes au Liban

L'armée israélienne a aussi affirmé avoir mené des frappes aériennes visant le mouvement islamiste libanais. "L'aviation a mené des frappes contre plusieurs sites de stockage d'armes du Hezbollah et sur un centre de commandement du quartier général du renseignement du Hezbollah" dans la banlieue sud de la capitale libanaise, a-t-elle annoncé. L'armée israélienne avait appelé les habitants de ce quartier à évacuer la zone.

L'agence nationale d'information a, de son côté, annoncé que deux "frappes ennemies" avaient visé un immeuble du quartier de Haret Hreik. Quatre personnes ont, par ailleurs, été tuées dans une frappe israélienne sur une localité de l'est du Liban, dont le maire d'un village voisin, a rapporté l'agence officielle libanaise ANI.

Le G7 se dit "préoccupé" par les "menaces" visant la Finul

Les ministres de la Défense du G7 se sont dits "préoccupés" par "les menaces" visant la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban (Finul) qui accuse Israël de viser délibérément ses positions depuis l'escalade des violences avec le mouvement islamiste libanais le mois dernier. "La protection des soldats de la paix incombe à toutes les parties dans un conflit", ont précisé dans une déclaration conjointe les ministres du groupe des Sept (Etats-Unis, France, Allemagne, Italie, Canada, Etats-Unis, Japon) réunis à Naples, en Italie.

Le chef de la diplomatie européenne a, lui, suggéré de renforcer le mandat de la Finul. "Ils ne peuvent pas agir de façon autonome, c'est à l'évidence un rôle limité. On pourrait envisager d'étendre ce rôle mais cela exige une décision du Conseil de sécurité des Nations unies", a déclaré Josep Borrell aux journalistes lors de la réunion des ministres de la Défense du G7. 

Plus de 400 morts en deux semaines à Gaza, selon les secours

Plus de 400 personnes, selon les secours, ont été tuées en deux semaines dans le nord de la bande de Gaza, où l'armée israélienne poursuit son offensive pour écraser le Hamas, très affaibli après un an de guerre et la mort de son chef. Un bombardement a ainsi fait 33 morts, selon la Défense civile, à Jabalia, un secteur du nord du territoire palestinien où Israël mène depuis le 6 octobre une offensive aérienne et terrestre en affirmant que le Hamas cherche à y reconstituer ses forces.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas est "vivant et le restera" en dépit de la mort de son chef Yahya Sinouar tué lors d'une opération militaire israélienne, a affirmé de son côté le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.

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