Attaque du Hamas contre Israël : "On ne fait pas de la diplomatie avec des terroristes", déclare Olivier Véran

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Article rédigé par franceinfo
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Le porte-parole du gouvernement était l'invité du "8h30 franceinfo" ce mardi.

"On ne fait pas de la diplomatie avec des terroristes, on combat le terrorisme et on fait de la diplomatie avec les Etats", a affirmé mardi 10 octobre Olivier Véran sur franceinfo. "Je suis gêné qu'on puisse faire de gens qui sont radicalisés, qui sont des assassins, des terroristes, des gens qui agiraient au nom de leur population", a déclaré le porte-parole du gouvernement.

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"Lorsque vous avez des groupes armés terroristes qui viennent piller, tuer, enlever, personne ne peut dire qu'ils le font au nom de la liberté ou pour protéger leur peuple", a-t-il poursuivi. Selon Olivier Véran, les combattants islamistes du Hamas "mettent en péril la propre population qu'ils prétendent défendre et la cause qu'ils prétendent servir".

L'offensive massive déclenchée par le mouvement islamiste palestinien samedi a entraîné une riposte israélienne sur la bande de Gaza, faisant plus de 1 600 morts de part et d'autre. "Personne ne peut dire qu'ils le font au nom de la liberté ou pour protéger leur peuple puisque le faisant, ils savent sciemment qu'il y aura une réplique donc ils le font en connaissance de cause", a-t-il ajouté. "Israël a vu arriver sur son territoire de manière brutale et subite, plus de 1 000 hommes armés", a-t-il expliqué.

Un soutien total de la France à Israël

En réponse à l'attaque sans précédent lancée par le Hamas, comparée par Israël aux attentats du 11 septembre 2001, l'armée israélienne pilonne l'enclave. L'Etat hébreux a imposé lundi 9 octobre le "siège total" à la bande de Gaza contrôlée depuis 2007 par le Hamas. "Israël a vécu son 11 septembre", a redit Olivier Véran, qui confirme le "soutien total de la France à Israël".

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Interrogé sur le "réexamen urgent de l'assistance de l'Union européenne à la Palestine", annoncé lundi 9 octobre par la Commission européenne, Olivier Véran affirme qu'il s'agit uniquement d'une "aide humanitaire". "Ce n'est pas une aide qui va armer le Hamas, au contraire. C'est une aide au développement qui permet l'éducation, l'accès aux soins pour une population qui n'a rien demandé", a-t-il expliqué.

"Les gens qui vivent dans la bande de Gaza ne sont pas des personnes qui sont tous, loin s'en faut, armés avec la velléité de faire la guerre ou d'aller tuer, piller", a-t-il précisé.

"La décision qui a été prise cette nuit est de maintenir tout en vérifiant, revérifiant et revérifiant encore et toujours, qu'aucun euro de cette aide au développement ne va financer directement ou indirectement le Hamas ou la militarisation".

Olivier Véran, porte-parole du gouvernement,

à franceinfo

Une déclaration dans la continuité de celle de la Commission européenne qui a indiqué que "l'objectif de ce réexamen vise à s'assurer qu'aucun financement européen ne permette à une quelconque organisation terroriste de mener des attaques contre Israël".

Plus question de suspension, mais plutôt d'une révision des programmes existants. Si l'UE a assuré lundi soir "revoir" son programme d'aide aux Palestiniens, l'un des commissaires européens, le hongrois Oliver Varhelyi, avait annoncé quelques heures plus tôt la suspension de tous les paiements prévus dans le cadre de cette aide au développement.

L'Union européenne fournit le plus important soutien financier aux Palestiniens, avec un budget de quelque 1,2 milliard d'euros entre 2021 et 2024 pour financer des projets, notamment dans l'éducation ou la santé.

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