Guerre dans la bande de Gaza : environ 22 000 personnes ont manifesté à Paris, selon la préfecture de police

C'est le sixième rassemblement de ce type depuis lundi. Des manifestants ont aussi exprimé leur soutien au peuple kanak, d'autres ont rendu hommage à Clément Méric, un étudiant antifasciste tué en 2013.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La manifestation a réuni des soutiens à la Palestine, aux Kanaks de Nouvelle-Calédonie et des militants d'extrême gauche venus rendre hommage à Clément Méric. Paris, le 1er juin 2024 (JEROME GILLES / NURPHOTO)

Environ 22 000 personnes ont défilé samedi 1er juin à Paris contre la guerre entre Israël et le Hamas, selon la préfecture de police de Paris, contre les bombardements incessants dans la bande de Gaza alors que la situation humanitaire est qualifiée d'apocalyptique par l'ONU. C'est ainsi le sixième rassemblement de ce type depuis lundi et les images du bombardement israélien sur un camp humanitaire à Rafah.

Dans cette foule très dense qui a scandé des slogans comme "Israël assassin, Macron complice !", il y a énormément de jeunes. "C'est mieux d'être sous la pluie que sous les bombes, lance Shevin, venue de Seine-et-Marne. Ce sont nos frères palestiniens, et on va toujours les défendre quoi qu'il arrive." Sarah aussi est là pour dénoncer "surtout l'injustice qu'ils subissent et parce qu'on est humains et qu'on ne souhaite ça à personne."

Samedi, le Hamas a d'ailleurs publié un nouveau bilan humain : 36 379 morts depuis le début du conflit. Parmi eux, de nombreux enfants. C'est notamment pour cette raison que Marwan est venu depuis l'Essonne avec toute sa famille. "Nos enfants voient ça sur leur portable, c'est vraiment horrible. On ne peut pas fermer les yeux devant tout ça."

Des doutes sur le plan de Biden

La lueur d'espoir peut désormais venir du plan proposé par le président américain Joe Biden, soutenu par Emmanuel Macron, avec pour commencer un cessez-le-feu de six semaines, et dans un second temps, la libération de tous les otages. Une feuille de route qui laisse les manifestants plutôt dubitatifs. "Il faudrait encore que les dirigeants israéliens l'acceptent, prévient Olivia Zémor, présidente du collectif EuroPalestine. Le problème, c'est qu'on a un pouvoir fou où les dirigeants savent que, le jour où la guerre s'arrête, eux seront éjectés du pouvoir."

Dimanche, une péniche aux couleurs de la Palestine doit remonter la Seine. À son bord, des comédiens, des artistes et des militants vont brandir des portraits des victimes de Gaza.

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