Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 2 janvier
C'est la première fois depuis le début de la guerre à Gaza qu'Israël frappe la capitale libanaise. Le numéro deux du Hamas a été tué par une frappe israélienne près de Beyrouth, ont annoncé, mardi 2 janvier, le mouvement islamiste palestinien et deux responsables libanais de la sécurité.
Les otages israéliens retenus à Gaza ne seront libérés que selon les "conditions" du Hamas, a par ailleurs déclaré son chef Ismaïl Haniyeh lors d'une allocution télévisée. Voici ce qu'il faut retenir du 88e jour du conflit entre Israël et le Hamas.
Le numéro deux du Hamas tué dans une frappe israélienne
Six personnes, dont le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, ont été tuées dans une frappe imputée à Israël, qui a visé le bureau du mouvement palestinien dans la banlieue de Beyrouth mardi soir, a fait savoir l'agence officielle libanaise ANI. Le mouvement islamiste a confirmé l'information dans la foulée.
Selon l'Agence nationale d'information, "une réunion des formations palestiniennes se tenait" dans ce bâtiment de la banlieue sud, fief du Hezbollah pro-iranien allié au Hamas, au moment de la frappe. Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a affirmé que son mouvement "ne [serait] jamais vaincu".
"L'assassinat par l'occupation sioniste du grand leader national et vaillant combattant Saleh al-Arouri, ainsi que de ses frères parmi les leaders et les cadres du mouvement, sur le territoire libanais, est un acte terroriste caractérisé", a-t-il ajouté. Le Premier ministre libanais Najib Mikati a lui dénoncé un "nouveau crime israélien", tandis que le puissant Hezbollah pro-iranien au Liban a affirmé dans la soirée que l'"assassinat" par Israël, du numéro deux du Hamas palestinien "ne resterait pas impuni".
L'armée israélienne est prête "à tout scénario", a de son côté déclaré son porte-parole Daniel Hagari. Sans évoquer directement la frappe qui a tué Saleh al-Arouri, il a affirmé lors de son point de presse quotidien que l'armée se tenait "à un haut niveau de préparation pour n'importe quel scénario". Emmanuel Macron a lui appelé Israël à "éviter toute attitude escalatoire, notamment au Liban", a fait savoir l'Elysée, tard dans la soirée.
Les otages israéliens ne seront libérés que selon les "conditions" du Hamas
Les otages israéliens toujours retenus à Gaza ne seront libérés que selon les "conditions" du Hamas, a déclaré mardi son chef Ismaïl Haniyeh lors d'une allocution télévisée. "Les prisonniers de l'ennemi ne seront libérés que sous les conditions fixées par la résistance", a-t-il asséné. Le Hamas avait enlevé quelque 250 personnes lors de son attaque sur le sol israélien le 7 octobre. Cent vingt-neuf sont toujours retenues dans la bande de Gaza, selon les autorités israéliennes.
Un soldat israélien soupçonné d'avoir abattu un détenu palestinien visé par une enquête
L'armée israélienne a annoncé mardi avoir ouvert une enquête visant l'un de ses soldats, soupçonné d'avoir tué un Palestinien détenu dans la bande de Gaza. Le Palestinien, présenté par l'armée comme un "terroriste présumé", a été arrêté puis interrogé à Gaza avant d'être placé "sous la supervision d'un soldat, qui est soupçonné d'avoir ouvert le feu sur lui, entraînant sa mort", selon un communiqué de l'armée. "A la lumière des informations préliminaires, une enquête de la police militaire a été ouverte pour examiner les circonstances du tir", a-t-elle ajouté.
Quatre Palestiniens tués en Cisjordanie
Quatre Palestiniens ont été tués lors d'une incursion de l'armée israélienne dans la localité d'Azzoun, en Cisjordanie occupée. L'armée israélienne a affirmé que les soldats avaient "abattu quatre terroristes" lors d'un échange de tirs. Un soldat a été blessé dans les affrontements, a-t-elle ajouté. Depuis les attaques du Hamas, le 7 octobre, au moins 321 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens.
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