À la frontière de Gaza, des députés français viennent "porter le cessez-le-feu" pour éviter "le risque génocidaire"
Partis tôt dimanche 4 février au matin du Caire à bord d'un bus, ils sont une vingtaine d'élus français de gauche en route vers Rafah, au plus près de la bande de Gaza. Un déplacement à l'initiative du député La France Insoumise Eric Coquerel.
"C'est la première fois que des parlementaires au niveau international viennent de ce côté là pour porter le cessez-le-feu, j'espère que d'autres poursuivent par la suite."
Eric Coquerel, député LFIà franceinfo
Leur objectif : faire une action symbolique au poste frontière de Rafah, côté égyptien. "Cette action symbolique consiste à se faire entendre et à lire une déclaration", ajoute Eric Coquerel. "Et puis surtout, on va rencontrer des humanitaires, notamment du Croissant-Rouge palestinien et égyptien, dans les hôpitaux d'Al-Arich." Le députe insoumis aurait surtout aimé traverser la frontière pour se rendre à Gaza : "Si ça avait été possible, absolument ! Mais je ne crois pas que les Israéliens nous laisseraient faire. Et comme en plus de ça, les bombardements ont été assez intensifs à Rafah, il n'est pas non plus question de risquer la vie de la délégation."
Occuper la scène diplomatique
Pour Eric Coquerel, cet appel au cessez-le-feu intervient à un moment clé : "Le contexte le rend encore plus nécessaire puisqu'il y a la Cour de justice internationale qui a rendu sa sentence et qui a parlé de risque génocidaire. Tout le monde va essayer de l'éviter, mais d'abord il faut un cessez-le-feu."
C'est aussi ce dimanche 4 février que le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, rencontre le président égyptien al-Sissi. L'objectif, c'est donc aussi d'occuper la scène diplomatique. Andrée Taurinya, députée La France insoumise de la Loire, dit vouloir porter la voix des Français solidaires du peuple palestinien. "Une voix qui se multiplie toutes les semaines en France !", souligne l'élue.
"À Paris, dans les grandes villes et même dans des petits villages parfois, il y a des mobilisations pour exiger le cessez-le-feu. J'ai parlé de fraternité et de sororité parce que les femmes palestiniennes sont particulièrement éprouvées."
Andrée Taurinya, députée LFIà franceinfo
Enfin, un entretien avec les représentants de l'Unwra est au programme. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens est dans la tourmente, puisqu'une douzaine de ses employés sont soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque du 7 octobre. La délégation de députés de gauche passera la nuit à Al-Arich à la frontière, avant un retour au Caire lundi 5 février.
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