Témoignages "Il y a eu une intensification des bombardements" : l'espoir déçu des Gazaouis sur une trêve entre le Hamas et Israël

L'armée israélienne a pris le contrôle mardi de la partie palestinienne du poste-frontière de Rafah qui relie la bande de Gaza à l'Égypte alors que l'Est a subi d'intenses bombardements nocturnes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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De la fumée s'élève après une attaque aérienne israélienne à l'est de Rafah, dans la bande de Gaza, le 7 mai 2024. (JEHAD ALSHRAFI / ANADOLU / VIA AFP)

Tout avait commencé dans la soirée du lundi 6 mai par des scènes de joie et des tirs en l'air des habitants de la bande de Gaza, soulagés après la réponse positive du Hamas sur la proposition de trêve soumise par les médiateurs du Qatar et de l'Égypte.

Une trêve rejetée par Israël qui a douché les espoirs de la population. "Une vague d'espoir a envahi nos rues, raconte Mohamed, habitant de Rafah. On se dit c'est Israël qui est à l'origine de cette dernière version de l'accord de trêve. Donc il ne manquait plus que la validation du Hamas. Le Hamas a accepté et au lieu d'un arrêt des combats, il y a eu une intensification des bombardements à l'est de Rafah, des frappes aléatoires et ininterrompues."

La suite, ce sont des bombardements qui ont fait au moins 27 morts, selon deux hôpitaux palestiniens avant la prise de contrôle par l'armée israélienne du point de passage avec l'Égypte. "Les chars israéliens n'ont pas arrêté cette nuit de viser les quartiers de la ville de Rafah, explique Hassan, un avocat de Rafah. Et on entend encore par intermittence le fracas des explosions, des tirs d'artillerie, mais aussi celui des frappes aériennes sur cette partie est. Du coup, les gens fuient depuis ce matin et cela va continuer encore jusqu'à cette nuit."

À ce stade, l'opération militaire israélienne se concentre sur la partie est de Rafah. Mais les habitants, comme Asma, redoutent que l'offensive soit élargie aux autres quartiers de la ville. "S'ils vont faire une opération, ce sera une catastrophe parce que les choses à Rafah vont être pires. Parce qu'ici, il y a seulement des maisons. Je pense que l'Égypte ne va pas accepter que les choses soient pires à côté de la frontière." Car l'Égypte craint un effondrement de la situation qui provoquerait un afflux de réfugiés gazaouis sur son sol.

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