La Défenseure des droits demande au gouvernement le rapatriement "dans les plus brefs délais" des enfants français retenus dans des camps en Syrie
La Défenseure des droits, Claire Hédon, alerte sur l'urgence de la situation des enfants français retenus dans des camps en Syrie, qui vivent dans des conditions inhumaines et dégradantes.
La Défenseure des droits, Claire Hédon, demande au gouvernement vendredi 29 avril, dans un communiqué, le rapatriement "dans les plus brefs délais, de tous les enfants français retenus dans les camps au nord-est de la Syrie". Elle demande au gouvernement "d'honorer ses engagement internationaux vis-à-vis de tous les enfants français" retenus dans ces camps syriens.
Dans son communiqué, Claire Hédon rappelle "que chaque jour passé dans ces camps met en danger la vie de ces enfants exposés à des traitements inhumains et dégradants qui engagent la responsabilité de l'Etat français". La défenseure des droits est saisie depuis 2017 de réclamations de leurs familles.
Cette situation, indique-t-elle, "porte atteinte aux droits les plus élémentaires d'enfants particulièrement vulnérables". La France "est tenue de respecter ses engagements conventionnels, notamment ses engagements au titre de la Convention relative aux droits de l'enfant (CIDE) qu'elle a ratifiée".
La Défenseure des droits dénonce "une position isolée" de la France alors que la Belgique, la Finlande, le Danemark, les Pays-Bas, l'Allemagne et la Suède "ont procédé au rapatriement de la plupart de leurs ressortissants mineurs".
Mercredi dernier, le collectif des Familles unies, qui regroupe des dizaines de familles françaises dont des proches ont rejoint un territoire tenu par Daech, a appelé dans un communiqué de presse Emmanuel Macron à "commencer son second mandat en rapatriant" les enfants de jihadistes français en Syrie, "privés d'enfance dans des prisons à ciel ouvert".
Le collectif des Familles unies assure que "35 enfants ont été rapatriés depuis 2019" en France, alors qu'il estime qu'en 2019 "plus de 200 enfants" français étaient encore en Syrie. Il accuse ainsi le gouvernement d'avoir mis en place durant ces cinq dernières années "une doctrine indigne", celle qui vise "à trier des enfants, en choisissant d'en rapatrier certains, mais surtout d'abandonner le plus nombre dans ces Guantanamo pour enfants".
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