États-Unis : dans l'Iowa, la météo perturbe le coup d'envoi des primaires républicaines prévu lundi
C'est l'invitée surprise du premier rendez-vous officiel de la campagne américaine. Dans l'Iowa, la météo vient perturber à la fois le premier vote des primaires républicaines prévu lundi 15 janvier au soir et les dernières heures de campagne des candidats. Ces caucus 2024 de l'Iowa sont déjà les plus froids depuis un demi-siècle : -21°C sont attendus lundi à Des Moines, la capitale de l'État, où il ne faisait "que" 0 degré il y a quatre ans.
L'Iowa est un État essentiellement rural du centre du pays, de trois millions d'habitants, soit à peine 1% de la population américaine. Des champs à perte de vue, de vastes granges aux toits un peu arrondis à quatre pans, c'est un État typique de l'Amérique. Le tout battu par le vent, la neige et plongé dans le brouillard.
Plusieurs dizaines de centimètres sont tombés en quelques heures depuis jeudi à cause d'une vague de froid venue du nord, de l'Arctique. Partout les paysages sont blancs. Les bourrasques de neige traversent les routes, dont beaucoup ne sont pas déneigées. Des camions et des voitures stationnent dans le bas-côté. Les électeurs sont plutôt refroidis à l'idée de se déplacer dans ces conditions.
Les candidats s'adaptent dans les dernières heures de campagne
On se croirait revenu quatre ans en arrière, quand le Covid empêchait de faire campagne sur le terrain. Les candidats transforment leurs événements prévus aux quatre coins de l'État dans des salles des fêtes ou des gymnases en rendez-vous vidéo, comme si la pandémie paralysait tout de nouveau.
Donald Trump a été le dernier à passer au virtuel, après ses principaux adversaires Nikki Haley et Ron DeSantis. Dès vendredi, son principal conseiller Chris LaCivita a lancé un appel à ses partisans en leur disant : "Mettez un manteau !" Sous-entendu : la météo ne doit pas vous faire reculer, il faut vous déplacer. À l'image de Donald Trump lui-même qui disait fièrement samedi qu'il arriverait dans l'Iowa "quelles que soient les conditions".
L'équipe Trump a bien conscience que même s’il est loin devant dans les sondages, il est aussi le candidat qui a potentiellement le plus à perdre de ces conditions climatiques. Car ses électeurs sont surtout dans les zones rurales, reculées, isolées, où il est donc plus difficile de circuler. Et ils pourraient en plus être tentés de se dire que leur candidat est loin devant et a déjà presque gagné, qu'ils n'ont donc pas besoin de sortir voter par ce temps. L'ancienne ambassadrice à l'Onu Nikki Haley et le gouverneur de Floride Ron DeSantis doivent croiser les doigts pour que ça se passe effectivement de cette manière, qu'ils puissent terminer 2e et 3e avec les meilleurs scores possibles pour la suite de la primaire.
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