L'Amérique en campagne, J-13 : un anniversaire avec le sourire pour Hillary Cinton

La vidéo du jour : quand Fox News bouscule un républicain 

On doit la vidéo du jour à Fox News, où l'on a pu assister mardi 25 octobre à un échange plus que viril entre la présentatrice Megyn Kelly, et son interviewé, Newt Gingrich, ancien président républicain de la chambre des représentants et partisan de Donald Trump.

Le thème de l'échange : faut-il autant parler des frasques sexuelles de Donald Trump ? La journaliste pense que c'est un sujet politique, elle définit Trump comme un "prédateur sexuel"... et là, le républicain voit rouge.

"Vous êtes fascinée par le sexe, réplique Newt Gingrich, et vous vous moquez des politiques publiques. 
– Moi ? (rires) Non, monsieur, je ne suis pas fascinée par le sexe... Ce qui m'intéresse c'est la protection des femmes et aussi de savoir qui sera le prochain dans le Bureau Ovale...
– OK. 
– Et je pense que les électeurs veulent savoir...
– OK, alors on va faire revenir Bill Clinton à la Maison Blanche puisque ça vous inquiète, un prédateur sexuel..."

L'ambiance très très tendue. Mégyn Kelly conclut par un "Vous pouvez garder votre colère, monsieur".

Les discours et la méthode

Donald Trump accumule les mauvais sondages, au point que dans son propre camp certains considèrent déjà qu'il a perdu l'élection.Et pas seulement à cause de ces histoires d'agressions sexuelles. Donald Trump a aussi investi beaucoup moins d'argent que sa rivale dans la campagne. Notamment dans les spots publicitaires : moins de 60 millions de dollars d'après MSNBC, alors qu'Hillary Clinton a dépassé la barre des 140 millions de dollars.

Clinton a aussi davantage misé sur le travail de terrain. Dans tout le pays, ses équipes ont recruté 4 000 volontaires, pour faire du porte-à-porte. Donald Trump en a quatre fois moins. "Ce n'est pas la veille d'une élection qu'on met 4 000 personnes dans les 50 Etats, ça ne s'improvise pas, analyse de Denis Lacorne, directeur de recherche au CERI à Science Po. Trump, stupidement, a prétendu qu'il suffisait de réunir 20 000 personnes dans un stade pour que ça marche. Il fait du spectacle, c'est bouffon et clownesque mais ça ne suffit pas. C'est trop tard."

Le chiffre du jour : 69

69, c'est l'âge d'Hillary Clinton qui fête son anniversaire aujourd'hui. Elle se sent "great", "en pleine forme" ! C'est l'exclamation qu'elle a lâché avant de quitter la Floride, avec un grand geste des bras, comme quelqu'un qui s'étire.

Tory, mira. Tom. Patti souhaitent bon anniversaire à Hillary Clinton.@franceinfo #Hillary2016 @sandetoa pic.twitter.com/xIY4iWLueA

— nicomat (@nicoMathias) 26 octobre 2016

Malgré son avance, la candidate met en garde ses partisans contre tout excès de confiance... "L'élection va être serrée, dit-elle. Ne faites pas attention aux sondages, parce qu'il y a encore beaucoup d'indécis à convaincre." 

Des indécis chez les démocrates

Six électeurs sur dix n'ont pas encore choisi entre Trump et Clinton, d'après une enquête du Public Religion Research Institute.... des Américains qui ne se reconnaissent dans aucun des deux candidats. Parmi eux, beaucoup de jeunes, vous savez, cette génération séduite par le démocrate Bernie Sanders, beaucoup plus à gauche qu'Hillary Clinton mais perdant de la primaire.

C'est le cas de Lauren, une étudiante de 19 ans rencontrée à Coconut Creek, en Floride. Lauren suit tous les meetings d'Hillary Clinton mais avec une pancarte... pro Sanders. Elle refuse de voter pour la candidate démocrate.

"Ma famille a toujours été et a toujours voté démocrate, explique Lauren. On a voté pour Obama, pour Gore avant. Mon père et moi, notre choix c’était Bernie Sanders. On vote sur des principes. Clinton nous cache des choses, on n’a pas besoin d’un dirigeant pareil. Un président doit être soutenu par tout le peuple américain, ce n’est clairement pas son cas."

Trump en autopromotion immobilière

Pendant qu'Hillary continue de faire campagne en Floride, Donald Trump s'est offert une petite pause à Washington. Quelques heures pour inaugurer son nouvel hôtel, à deux pas de la Maison Blanche. Dans une ville massivement démocrate ce n'était sans doute pas la meilleure façon de faire campagne... Mais son équipe avait un bon argument : cet hôtel montre que Donald Trump est un bâtisseur, l'hôtel a été terminé plus tôt que prévu, et en-dessous du budget prévu.

The ribbon has been cut! Congratulations to the entire @TrumpHotels team on this historic day. #TDCRibbonCutting #WashingtonDC #NeverSettle pic.twitter.com/NNU5uNI83L

— Trump Washington DC (@TrumpDC) 26 octobre 2016

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