Présidentielle américaine 2024 : les "cinq de Central Park" poursuivent Donald Trump en diffamation

Cinq hommes, condamnés à tort pour le viol d'une joggeuse à New York en 1989, poursuivent le candidat républicain pour une phrase prononcée à leur sujet lors du débat télévisé de septembre face à Kamala Harris.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump, lors d'un meeting à Greenville, en Caroline du Nord, le 21 octobre 2024. (LOGAN CYRUS / AFP)

Cinq Américains noirs et hispaniques, condamnés à tort pour le viol d'une joggeuse à New York en 1989 alors qu'ils étaient mineurs, poursuivent Donald Trump pour ses commentaires sur l'affaire lors du débat présidentiel en septembre.

Les "cinq de Central Park", comme ils sont surnommés depuis cette affaire, ont passé entre six et 13 ans en prison avant qu'un violeur en série n'avoue avoir agressé seul la joggeuse dans le célèbre parc de Manhattan, la laissant pour morte. Une dizaine de jours après ce crime, Donald Trump, alors magnat de l'immobilier new-yorkais, avait acheté une page de publicité dans plusieurs quotidiens de la ville pour réclamer le rétablissement de la peine de mort dans l'Etat. En 2014, ces cinq hommes ont obtenu 41 millions de dollars de dédommagements de la justice américaine.

Lors du débat télévisé le 10 septembre face à Donald Trump, la vice-présidente et candidate démocrate, Kamala Harris, l'avait accusé d'avoir "'tout au long de sa carrière, tenté d'utiliser les questions raciales pour diviser les Américains", citant notamment cet épisode. Dans leur plainte déposée en Pennsylvanie, l'Etat clé où s'est déroulé le débat, les cinq hommes lui reprochent en particulier sa réponse à cette interpellation, dans laquelle il affirmait à tort qu'ils avaient "plaidé coupable" et que la victime était décédée.

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