Retrait de Joe Biden : un spécialiste des relations internationales pointe le risque de l'"improvisation" d'une candidature de Kamala Harris

Après des semaines d'interrogations autour de son état de santé et de sa capacité à briguer un deuxième mandat, le président américain Joe Biden a annoncé dimanche son retrait de la course.
Article rédigé par franceinfo
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La vice-présidente américaine Kamala Harris, le 11 juillet 2024 à Greensboro (Caroline du Nord) (ERIK S. LESSER / MAXPPP)

"Pour éviter le pire, Joe Biden expose le système démocrate à un triple risque", estime dimanche 21 juillet sur franceinfo l'universitaire Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales, après l'annonce du retrait du président sortant américain Joe Biden de la course à la présidentielle de novembre prochain.

"Il y a d'abord un risque institutionnel, car le candidat démocrate ne sera pas choisi selon des procédures régulières et le vote des électeurs démocrates", explique Bertrand Badie. "Le deuxième risque, c'est celui de l'improvisation car il va falloir investir très vite un candidat", poursuit-il. 

"Le moins qu'on puisse dire, c'est ce que cette candidature de Kamala Harris n'était pas préparée".

Bertrand Badie

à franceinfo

"Le troisième risque, souligne Bertrand Badie, c'est que face à Kamala Harris, Donald Trump vienne encore à se radicaliser. On sait que Trump est misogyne. Face à une candidate femme, qui plus est issue des minorités, Donald Trump va avoir une cible facile pour son électorat". "Les outrances verbales, dont on se souvient qu'elles lui réussissent à chaque fois, risquent d'être aiguisées par la candidature de Kamala Harris, même si c'est affreux à concevoir", estime le spécialiste des relations internationales.

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