: Vidéo Au Venezuela, les deux présidents divisent jusque dans les familles : "Je ne comprends pas son point de vue, il ne comprend pas le mien"
À Caracas, le débat entre les partisans du président en exercice, Nicolas Maduro, et les défenseurs du président autoproclamé, Juan Guaido, s'invite jusque dans les familles vénézuéliennes.
"L’opposition ne nous aime pas", lance Eliezer Diaz, un habitant du quartier San Agustin Del Sur de Caracas. Ce Vénézuélien n'apprécie pas le président autoproclamé, Juan Guaido, que défend âprement son petit-fils, Thor Roulia. "Je ne comprends pas son point de vue et il ne comprend pas le mien", réplique, fataliste, le jeune homme.
Révolution pour l'un, opposition pour l'autre
Au Venezuela , la crise politique s'illustre souvent par une bataille de générations. Alors que le débat fait rage entre les deux camps, celui du président en exercice, Nicolas Maduro et celui du président autoproclamé, Juan Guaido, chacun, en famille, affûte ses arguments. Eliezer Diaz porte Chavez et Maduro tatoués sur le cœur, celui qui bat pour la révolution, explique-t-il. Quand on lui parle de celui qui s'affiche comme chef d'État par intérim, sa réaction est vive. "L’opposition veut que l'on s’entretue, veut la guerre civile", affirme-t-il, ajoutant que Juan Guaido n'a "pas de morale".
Thor Roulia a des opinions au antipodes de celles de son grand-père. "Je n’arrive pas à le convaincre. Il est radical. Si on n’en parle pas de politique, très bien. Mais si on en parle, on se bat", explique le jeune homme, listant ses griefs contre Nicolas Maduro. "Je lui reproche la famine, la répression, les morts, la faillite du pays, la ruine des réserves monétaires du Venezuela, et toutes les douleurs infligées aux gens qui sont sortis pour manifester", avance-t-il calmement, assurant qu'il ira défiler les 30 et 2 février prochain en faveur de Juan Guaido.
Quand ils cessent leur débat politique, petit-fils et grand-père se sourient et s'embrassent. La crise familiale n'aura pas lieu...
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