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Affaire Bygmalion : Jérôme Lavrilleux officiellement exclu de l'UMP

Le bureau politique de l'UMP a prononcé ce mardi soir, à l'unanimité moins deux abstentions, l'exclusion définitive de Jérôme Lavrilleux. Le communique du parti souligne "le constat du très grave préjudice subi par l'UMP du fait de M. Lavrilleux dans le contexte de ses déclarations du 26 mai 2014 à la télévision" dans le cadre de l'affaire Bygmalion.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le député européen Jérôme Lavrilleux ne fait officiellement plus partie de l'UMP ce mardi soir © G. Varela /20 Minutes/SIPA)

La décision finale n'est pas une surprise ; Jérôme Lavrilleux avait lui-même annoncé son départ de l'UMP, il y a deux semaines. Ce mardi soir, le parti a mis fin au suspense en prononçant l'exclusion définitive de l'ancien directeur adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. La procédure à son encontre avait été lancée le 24 juin dernier, dans le sillage de ses aveux concernant l'existence d'une double facturation pour régler les meetings de campagne, donnant naissance à "l'affaire Bygmalion".

Prenant de l'avance en se déclarant en congé de l'UMP, Lavrilleux avait dénoncé une "justice d'exception ". Il avait une nouvelle fois, ce lundi, brocardé les cadres du parti d'opposition, parlant notamment de "vieux pépés ". L'été dernier, il avait également menacé de reprendre sa liberté de parole en cas d'exclusion, lui n'imaginant pas que Nicolas Sarkozy, contrairement à ce qu'il affirme, n'ait pas été au courant des fausses factures produites pendant la campagne.

L'UMP se dit "première victime "

Dans un communiqué (voir ci-dessous), l'UMP explique n'avoir "pu que faire le constat du très grave préjudice subi (...) du fait de M. Lavrilleux dans le contexte de ses déclarations du 26 mai 2014 à la télévision ". Ce jour-là, Jérôme Lavrilleux avait reconnu, sur BFMTV, le dérapage des comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, masqué par de fausses factures.

L'UMP se voit comme "première victime dans cette affaire " et redit avoir "porté plainte " et s'être "constituée partie civile ". Enfin, selon le parti dirigé, pour l'instant, par le triumvirat Raffarin-Juppé-Fillon, le choix de l'exclusion est fondé par "le très grave préjudice - préjudice moral d'abord, d'image et de réputation - subi de plein fouet par le Mouvement du fait d'un de ses élus ". Désormais député européen, Jérôme Lavrilleux devrait être l'objet d'une procédure disciplinaire de même ordre au sein du Parti populaire européen (PPE).

 

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