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On vous résume la passe d'armes entre Sandrine Rousseau et Gérald Darmanin en trois actes

Article rédigé par franceinfo
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Sandrine Rousseau, candidate à la primaire écologiste, le 9 septembre 2021 sur franceinfo. (FRANCEINFO)

Depuis quelques jours, la candidate à la primaire écologiste et le ministre de l'Intérieur s'écharpent par médias interposés. Gérald Darmanin est allé jusqu'à menacer de révéler ses échanges privés avec Sandrine Rousseau.

Gérald Darmanin contre Sandrine Rousseau. La candidate à la primaire écologiste a accusé, jeudi 9 septembre, le ministre de l'Intérieur, qui l'a menacée de publier leurs échanges de SMS, de chercher à l'intimider "en bafouant la loi". Le dernier épisode d'une passe d'armes qui anime la rentrée politique, en pleine primaire écologiste.

Franceinfo retrace le fil de cette bataille par médias interposés.

1Sandrine Rousseau justifie sa candidature à la primaire écologiste par la nomination de Gérald Darmanin à l'Intérieur

Tout commence le dimanche 5 septembre lors du premier débat de la primaire écologiste, diffusé sur franceinfo. "Si je me présente à cette primaire pour la présidentielle, c'est pour une raison assez simple, c'est que mon humiliation a des limites", expose la candidate, avant d'évoquer le moment où "Emmanuel Macron a balayé d'un revers de main le mouvement de milliers de femmes dont je faisais partie, qui luttaient contre les violences sexistes, en nommant à la tête de la police un ministre lui-même accusé de viol."

Accusé de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance depuis 2017 par Sophie Patterson-Spatz, le ministre est placé sous le statut de témoin assisté dans ce dossier. Gérald Darmanin a quant à lui entamé des poursuites judiciaires contre la plaignante pour dénonciation calomnieuse.

2Gérald Darmanin riposte en évoquant des échanges privés

Le ministre de l'Intérieur a répliqué, mercredi 8 septembre, sur France Inter, en assurant que la candidate à la primaire écologiste lui avait écrit par SMS pour demander un rendez-vous pour une nomination. "Madame Rousseau n'avait pas la même vision de ma personne lorsqu'elle m'a demandé d'être nommée directrice de l'IRA [Institut régional d'administration] Lille quand j'étais ministre de la Fonction publique [2017-2020]", a-t-il lancé. "Si elle le souhaite, on peut publier les demandes de rendez-vous et les demandes de nomination, elle était très vexée que je ne la choisisse pas et quand je vois ses déclarations publiques, j'ai bien eu raison de pas proposer sa nomination pour former de nouveaux fonctionnaires", avait-il ajouté.

3Sandrine Rousseau l'accuse de chercher à l'intimider "en bafouant la loi"

Invitée jeudi 9 septembre sur franceinfo, Sandrine Rousseau a répondu au ministre. "J'avais été sélectionnée à l'issue des trois entretiens préalables à l'embauche, [...] c'est Gérald Darmanin qui bloquait ma nomination, donc oui, je lui ai demandé un rendez-vous par SMS", a-t-elle répondu. "Qu'il les sorte les SMS, il y a aucun problème", a-t-elle ajouté.

"C'est une personne qui est capable de mettre l'intimidation au-dessus des lois parce que là, ce qu'il fait, c'est de m'intimider en bafouant la loi et ça, c'est très grave quand on fait face à une candidate à la présidentielle", a accusé sur franceinfo l'ex-numéro 2 des Verts. "Ça n'est pas une petite affaire et je me réserve évidemment la possibilité éventuellement de donner des suites judiciaires à ça", a ajouté la vice-présidente de l'université de Lille. Le caractère illégal des propos de Gérald Darmanin est sujet à différentes interprétations contradictoires, comme le résume Libération.

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