François Fillon dénonce "un climat de quasi-guerre civile" après des manifestations contre lui, Marine Le Pen et Emmanuel Macron
Le candidat des Républicains accuse le gouvernement de laisser faire des manifestations qui empêchent, selon lui, "l'exercice serein de la démocratie".
Après un weekend marqué par les manifestations hostiles à Marine Le Pen à Nantes, François Fillon accuse le gouvernement de laisser "se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile" qui perturbe la campagne, dimanche 26 février dans un communiqué. Le candidat des Républicains évoque les incidents de Nantes, mais aussi les concerts de casseroles qui l'accueillent à ses meetings.
Une "trés lourde responsabilité" de l'exécutif
"J'accuse solennellement le Premier ministre et le gouvernement de ne pas assurer les conditions d'un exercice serein de la démocratie", lance l'ancien Premier ministre dans son communiqué. "Ils portent une très lourde responsabilité en laissant se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile qui ne peut que profiter aux extrêmes".
"Quels que soient les candidats, ils doivent avoir le droit de s'exprimer et le gouvernement doit prendre des mesures pour que les casseurs et les ennemis de la démocratie cessent de perturber cette campagne présidentielle", ajoute-t-il.
Ses déplacements pertubés par des manifestants
Le communiqué de François Fillon mentionne la manifestation, samedi, contre la venue de Marine Le Pen à Nantes, et l'attaque d'un bus de militants FN dimanche. "La ville de Nantes a été mise à sac par des manifestants d'extrême gauche", déplore le candidat Les Républicains.
Il évoque également un meeting "perturbé par une manifestation" à Toulon : le 18 février, 150 personnes avaient manifesté contre Emmanuel Macron à l'appel du FN et d'une association de pieds-noirs, après ses propos sur la colonisation.
Enfin, François Fillon évoque les manifestants qui l'accueillent en frappant sur des casseroles dans ses déplacements, depuis le début de l'affaire Fillon. "Tous les jours, une poignée de manifestants d'extrême gauche viennent perturber mes déplacements", déplore le candidat. "Leur objectif est simple: perturber la campagne, décrédibiliser les élections, affaiblir la démocratie". Franceinfo avait rencontré certains de ces manifestants.
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