Procès du RN : à Bruxelles, tous les eurodéputés sont désormais briefés sur l'emploi de leurs assistants parlementaires
Lundi 30 septembre s'ouvre devant le tribunal correctionnel de Paris le procès de Marine Le Pen, de son père Jean-Marie, à l’état de santé incertain, et de 25 autres personnes du Rassemblement national (RN) accusées de détournement de fonds publics européens. C’est l’affaire des assistants parlementaires rémunérés par le Parlement européen, accusés d’avoir travaillé en réalité pour le parti en France. Les faits remontent aux années 2012-2017, quand le RN était encore le FN. Les députés européens se montrent aujourd’hui plus soucieux de respecter les règles.
Ils ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été prévenus. Dès leur arrivée en juillet, les nouveaux eurodéputés ont eu droit à des briefings sur l’emploi de leurs assistants parlementaires. Notamment sur leurs missions, qui doivent rester strictement européennes.
Le Parlement européen peut faire un signalement
Consigne suivie à la lettre par l’eurodéputée Nathalie Loiseau, du groupe centriste et libéral Renew qui, elle, en est à son deuxième mandat. "Il y a un mur de feu absolu entre les activités que l'on peut avoir pour le Parlement européen, pour préparer les amendements, les prises de parole, les conférences, et ce qu'on peut faire par ailleurs au niveau national ou local en matière politique, explique-t-elle. Je suis impliquée dans le parti politique Horizons."
"Ce que je fais pour ce parti, je le fais moi-même et je le fais en-dehors des heures que je consacre à mon mandat européen. Et je ne demande pas à mes assistants parlementaires de le faire pour moi."
Nathalie Loiseau, eurodéputée Renewà franceinfo
En cas de manquement suspecté, le Parlement européen se réserve le droit d’effectuer un signalement auprès de l’Office européen de lutte antifraude, et en cas de procès, de se porter partie civile. Les sommes indûment perçues pouvant être réclamées aux eurodéputés, même après la fin de leur mandat.
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