Immigration, élections européennes... Ces objectifs du déplacement de Marine Le Pen à la Réunion et à Mayotte
Le déplacement de Marine le Pen en Outre-mer, qui débute mercredi 17 avril, intervient dans un contexte particulier, juste après le lancement de l'opération "Mayotte place nette" pour lutter contre l'insécurité et l'immigration illégale. De quoi interroger l'équipe de la cheffe des députés Rassemblement national : est-ce la venue de Marine Le Pen qui a poussé le gouvernement à agir plus vite ? Mais cela semble peu probable, puisque la suite de l'opération "Wuambushu" avait déjà été annoncée pour la mi-avril.
Il semblerait plutôt que cela soit Marine Le Pen qui calque ses dates sur cette opération. La députée RN a "beaucoup de choses à dire sur la gestion de la situation", assure son entourage, qui ironise sur l'"opération communication" du gouvernement, et sur les moyens jugés insuffisants alors que Gérald Darmanin promettait un "rideau de fer" entre les Comores et Mayotte.
Au cours de ce déplacement, la représentante du RN a notamment prévu de parler insécurité et immigration avec des collectifs d'habitants en colère. Mayotte est en effet terrain de jeu parfait pour Marine Le Pen qui y voit l'illustration de la "submersion migratoire" qui menacerait l'ensemble de la France, d’après elle.
Meeting du candidat Jordan Bardella en présence de Marine Le Pen
Mais ce voyage à Mayotte et à la Réunion a aussi un autre objectif : les prochaines élections européennes. Il est présenté comme un déplacement de campagne avec un meeting mercredi soir à Saint-Denis de Marine Le Pen, qui vient donc défendre la liste RN, à commencer par sa tête de liste Jordan Bardella. Ce dernier était arrivé largement en tête dans les deux îles il y a 5 ans. De même que Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. A La Réunion, elle avait notamment bénéficié d'un large report des électeurs qui avaient préféré Jean-Luc Mélenchon au premier tour.
La gauche est actuellement bien mieux implantée à la Réunion, alors le RN tente de rallier de plus en plus d'élus locaux. Pour cela, Marine Le Pen compte parler de pouvoir d'achat, d'agriculture, de pêche, mais aussi de religions. La députée tient à montrer en exemple la Réunion où huit religions cohabitent au sein d'un groupe de dialogue inter-religieux.
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