"Il a voulu sauver sa tête en offrant la mienne" : après son limogeage, l'ex-directrice de cabinet de François de Rugy charge le ministre
Nicole Klein, ancienne préfète des Pays de la Loire, s'exprime dans les colonnes du quotidien régional "Ouest-France", vendredi.
Ce qu'il faut savoir
A la suite de son limogeage, Nicole Klein, ancienne directrice de cabinet de François de Rugy, s'explique dans une interview à Ouest-France, vendredi 12 juillet. "Il a voulu sauver sa tête en offrant la mienne", déclare-t-elle. Après les dîners fastueux organisés lorsqu'il était président de l'Assemblée nationale et les travaux coûteux de son logement de fonction, Mediapart a révélé, jeudi, que le ministre de la Transition écologique a loué depuis 2016 un logement "à loyer social préférentiel". "Je n'ai absolument pas de raison de démissionner", estime l'ancien président de l'Assemblée nationale.
Un appartement loué à 622 euros par mois. Selon Mediapart, le ministre loue depuis 2016 un T2 de 48 m2 "à loyer social préférentiel". Le ministre de la Transition écologique s'est défendu jeudi soir sur sa page Facebook. Selon lui, l'appartement est "conforme aux prix du marché". "J'ai loué cet appartement à la suite d'une séparation, intervenue en juillet 2016", précise-t-il. "Je n'ai jamais profité indûment d'un logement social", s'est défendu le ministre de la Transition énergétique, les larmes aux yeux, sur BFMTV. Il assure avoir été victime d'une "tricherie".
Un bureau réaménagé. Le Parisien mentionne également d'autres dépenses. A l'hôtel de Lassay, "un grand bureau a été réaménagé pour pouvoir accueillir les enfants du couple Rugy", affirme le quotidien, sans que l'on sache si ces travaux ont été financés par l'Assemblée nationale ou par François de Rugy lui-même. Le quotidien parle également d'"un sèche-cheveux doré à la feuille d'or" d'un montant de 499 euros, acquis "sur l'argent de l'Assemblée" par Séverine Servat.
Il s'engage à rembourser "chaque euro contesté". A l'issue d'un entretien avec Edouard Philippe, jeudi dans l'après-midi, le ministre a dit ne vouloir laisser "aucun doute". Il s'engage donc "à rembourser" par ses soins "chaque euro contesté". Il se dit prêt également à soumettre les frais à des "autorités de contrôle" de l'Assemblée nationale.
Il dénonce des "mensonges". François de Rugy s'est montré très virulent à l'égard de Mediapart. Il accuse le site de "mener en permanence des campagnes contre ceux qui gouvernent". "Avec tout ce torrent de mensonges qui se déverse, je compte bien répondre point par point, explique-t-il. Chaque fois maintenant qu'il y aura des mensonges, je saisirai la justice pour dénonciation calomnieuse."
Il ne compte pas démissionner. "Je n'ai absolument pas de raison de démissionner, affirme-t-il. Je l'ai dit au Premier ministre, qui ne me l'a pas demandé." "Forcément on peut penser à en fait tout abandonner" quand "on est attaqué matin, midi et soir" mais "je ne le ferai pas car je suis très en colère quand je lis un article qui prétend que j'occupe un logement social", se défend-il.