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Combat Simone Veil : "Le droit à l'avortement est aussi une histoire de lutte"

Véronique Séhier, co-présidente du Planning Familial, a salué le combat de Simone Veil pour la légalisation de l'avortement, vendredi, sur franceinfo, après la disparition de l'ancienne ministre de la Santé. 

Article rédigé par franceinfo
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Simone Veil lors de la pose de la plaque du Centre de planification familiale et d'interruption de grossesse qui porte son nom, lors de son inauguration dans la cadre de la journée internationale de la femme, le 8 mars 2006. (FRANK PERRY / AFP)

L'ex-ministre de la Santé Simone Veil, est décédée vendredi 30 juin. Elle s'était battue pour imposer la loi sur la dépénalisation de l'avortement. En 1974, alors qu'elle présente le projet sur l'IVG devant le Parlement, elle essuie des insultes et fait l'objet de pressions violentes.

Véronique Séhier, co-présidente du Planning Familial, salue l'action et le courage de Simone Veil. "Elle a permis de légaliser un droit, le droit à l'avortement, qui est aussi une histoire de lutte", a-t-elle déclaré ce vendredi sur franceinfo.

Mais, pour Véronique Séhier, le combat pour les droits des femmes est loin d'être terminé. Elle considère l'avis favorable du Conseil consultatif national d'éthique sur la PMA, rendu mardi 27 juin, comme encourageant. "Nous serons très vigilantes pour que ce droit soit un droit pour toutes les femmes, quelle que soit leur situation, qu'elles soient en couple, qu'elles ne soient pas en couple, en couple lesbien ou en couple hétérosexuel. Ca fait partie de la liberté des femmes de choisir ou non la maternité", a-t-elle ajouté.

franceinfo : Qu'a apporté Simone Veil aux femmes ?

Véronique Séhier : Elle a permis de légaliser un droit, le droit à l'avortement, qui est aussi une histoire de lutte. On a effectivement évoqué tous les combats qui ont été menés pour permettre que toutes les femmes puissent avoir accès à l'avortement. Car on sait que quand l'avortement est interdit, les femmes y ont accès, mais elles y ont accès en mettant en danger leur vie. On connaît toutes des histoires de femmes qui, en France, ont avorté dans des conditions clandestines et désastreuses.

Aujourd'hui dans le monde, une femme meurt toutes les 9 minutes d'un avortement clandestin

Véronique Séhier, co-présidente du Planning Familial

à franceinfo

Toutes les femmes ont-elles le même accès à l'IVG à l'heure actuelle ?

Pour que ce droit soit totalement garanti et devienne un droit à part entière, il faut que l'accès soit facilité pour toutes les femmes, quelle que soit leur situation sociale ou économique, quelle que soit leur origine, quel que soit l'endroit où elle vive. Or, on sait aujourd'hui qu'il y a de très fortes inégalités d'accès à l'avortement sur des territoires pour différentes raisons : parce qu'on manque de structures de proximité à certains moments, parce qu'il y a eu des restructurations d'hôpitaux de proximité, et parce qu'on a toujours aussi des personnes qui s'opposent à l'avortement et qui entravent ce droit en informant mal les femmes.

Quels sont les nouveaux défis aujourd'hui pour les femmes ? Simone Veil aurait-elle pu défendre la PMA pour toutes les femmes, par exemple ?

Je ne suis pas sûre que Simone Veil aurait défendu ce droit-là mais c'est un droit réel aujourd'hui. L'avis du Conseil consultatif national d'éthique est sorti et nous serons très vigilantes pour que ce droit soit un droit pour toutes les femmes, quelle que soit leur situation, qu'elles soient en couple, qu'elles ne soient pas en couple, en couple lesbien ou en couple hétérosexuel. Ca fait partie de la liberté des femmes de choisir ou non la maternité.

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