Qui sont les neuf Français retenus en otage dans le monde ?
La France, qui vient d'être accusée par Aqmi de bloquer les négociations sur les otages français au Sahel, semble être devenue une cible privilégiée des islamistes africains. Paris compte neuf otages dans le monde, tous en Afrique.
La France semble être devenue une cible privilégiée des islamistes africains. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui détient six Français en otage depuis deux ans en Afrique de l'Ouest, a accusé les autorités françaises de faire échouer les négociations sur leur libération, dans une vidéo publiée le 25 décembre. Six jours auparavant, un ingénieur français a été enlevé au Nigeria par une autre organisation islamiste, portant à neuf le nombre de Français otages à l'étranger, tous en Afrique. "Les terroristes ont fait de la France leur principal ennemi", a estimé le député socialiste François Loncle, auteur d'un rapport parlementaire sur le Sahel, interrogé par l'AFP. Francetv info fait le point sur la situation.
Un agent de la DGSE otage d'islamistes somaliens depuis 2009
Depuis le 14 juillet 2009, Denis Allex, un agent de la DGSE (services du renseignement), est détenu en Somalie par des insurgés islamistes. Il a été enlevé avec un autre agent, libéré lui en août 2009. En octobre, Denis Allex est apparu dans une vidéo dans laquelle il lançait un "message de secours" à François Hollande.
Quatre employés d'Areva enlevés par Aqmi au Niger en 2010
Le 16 septembre 2010, au Niger, cinq Français, un Togolais et un Malgache, collaborateurs du groupe nucléaire public Areva, ont été enlevés à Arlit (nord), un site d'extraction d'uranium. Leur rapt a été revendiqué par Aqmi. Trois de ces otages, la Française Françoise Larribe, malade, et le Malgache et le Togolais ont été relâchés le 24 février 2011. Pour les autres, Aqmi a accusé les autorités françaises de faire échouer les négociations sur leur libération dans une vidéo diffusée mardi 25 décembre. Cette vidéo s'apparente à une réponse à l'initiative de Clément Legrand, frère de l'un des otages, qui avait adressé un message vidéo le 8 décembre où il faisait part de ses inquiétudes directement aux ravisseurs.
Deux français enlevés par Aqmi au Mali en 2010
Dans la nuit du 23 au 24 novembre 2011, Serge Lazarevic et Philippe Verdon ont été enlevés dans leur hôtel à Hombori, dans le nord-est du Mali. Aqmi a revendiqué l'enlèvement. Selon leurs proches, les deux hommes, présentés comme des géologues, étaient à Hombori pour travailler sur un projet de cimenterie. Le parcours de Philippe Verdon, déjà emprisonné au Soudan et inquiété par la justice aux Comores, comme le raconte Le Figaro, a cependant suscité des interrogations sur leur présence dans la zone. Les deux otages sont apparus vivant pour la dernière fois dans une vidéo diffusée en février 2012.
Un otage en Mauritanie aux mains du Mujao depuis novembre 2012
Agé de 61 ans, Gilberto Rodriguez Leal, Français d'origine portugaise décrit sur RFI par un témoin comme un "voyageur", circulait en voiture depuis la Mauritanie vers Diéma, dans la région de Kayes (Mali) lorsqu'il a été enlevé, le 20 novembre 2012. Deux jours plus tard, la Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) a revendiqué cet enlèvement. Un site internet mauritanien a diffusé le 26 novembre une vidéo de l'otage.
Un ingénieur au Nigeria enlevé par Ansaru en décembre 2012
Francis Colump, ingénieur français, a été enlevé à Rimi, dans l’Etat de Katsina, frontalier du Niger, le 19 décembre 2012. Deux de ses gardes du corps et un voisin de sa résidence ont été tués lors de l’attaque menée par une trentaine de ravisseurs se revendiquant du groupe islamiste Ansaru.
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