: Vidéo Cyclone Chido à Mayotte : des images satellite révèlent l'ampleur des destructions et orientent les secours
Après le passage du cyclone Chido à Mayotte, alors que les communications peinent à être rétablies, regarder les îles depuis le ciel aide à concevoir l'ampleur des dégâts. Des images capturées par le réseau satellite Copernicus, avant et après la catastrophe, sont étudiées par les ingénieurs du Sertit, un laboratoire de recherche de l'université de Strasbourg. Ils ont dévoilé à France 2, mardi 17 décembre, leur cartographie d'un archipel dévasté.
Ainsi, sur une capture du centre de Mamoudzou, les points rouges désignant les constructions entièrement détruites recouvrent une large partie de l'image, tandis que les écoles ont tenu et peuvent abriter des réfugiés.
Plus au nord, à Kawéni, un immense bidonville apparaît entièrement rasé sur les captures aériennes. Selon le décompte des ingénieurs, près de 2 000 maisons et 12 écoles sont touchées, et 80% des bâtiments sont détruits.
"Une vue d'ensemble" difficile à obtenir depuis le terrain
Les infrastructures ont aussi souffert : la barge permettant de relier le port de Mamoudzou à l'île de Petite-Terre a été emportée au loin, et les pontons du port de plaisance de la principale ville de Mayotte sont éparpillés en mer.
"On travaille sur presque toutes les catastrophes, donc on a l'habitude, mais ce niveau de dégâts est très impressionnant", confie Jérôme Maxant, un des 25 ingénieurs du Sertit, qui se relaient jour et nuit depuis le passage du cyclone, samedi.
Leur cartographie ne sert pas simplement à dresser un bilan, mais aussi à organiser au mieux les opérations de secours. "C'est compliqué sur le terrain d'avoir une vue d'ensemble", explique Jérôme Maxant. Les images satellite permettent de localiser l'ensemble des destructions, "donc on peut rapidement fournir des informations pour dimensionner les dégâts et orienter vers les zones les plus sinistrées."
Retrouvez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.