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François Fillon sur France 2 : ce qu'il faut retenir

Le Premier ministre était l'invité de l’émission politique de France 2 "Des paroles et des actes" jeudi soir. FTVi fait le point sur l'essentiel de ces déclarations et de son débat avec Martine Aubry, la Première secrétaire du PS.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Martine Aubry et François Fillon sur le plateau de "Des paroles et des actes", l'émission de France 2, le 2 février 2012. (FRANCE 2 /AFP)

Accompagné de douze ministres et anciens ministres et de ses proches, le Premier ministre François Fillon était l'invité de l’émission politique de France 2 "Des paroles et des actes", jeudi 2 février, après Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche à la présidentielle et une semaine auparavant, François Hollande, le candidat socialiste. François Fillon a affronté Martine Aubry, la Première secrétaire du parti socialiste, dans un débat. 

Voici ce que vous pouvez retenir de cette intervention.

• Le mot

"Caricature". Le mot est revenu à plusieurs reprises dans la bouche de François Fillon avant et pendant son débat avec Martine Aubry. Le ministre s'est défendu d'être caricatural, mais a jugé que son opposante l'était, lorsque celle-ci a fait son propre résumé du débat, juste après un échange un peu vif sur l'immigration clandestine.

"Finalement, j'ai mes réponses : il y aura des augmentations d'impôts, la croissance n'est pas l'élément essentiel, il faut baisser le coût du travail et vous êtes d'accord avec le discours de Dakar", a dit Martine Aubry. "Et vous n'êtes pas dans la caricature", a ironisé François Fillon, en guise de réponse. 

 

"Economie" est un autre mot de l'émission. Les questions des journalistes portaient particulièrement sur la situation économique de la France : dette, croissance, déficit... François Fillon a défendu le mandat de Nicolas Sarkozy et annoncé ce qui, selon lui, reste à faire dans ce domaine. "Nous n'avons pas été le gouvernement des riches", a-t-il aussi tenu à marteler. Un sujet que le Premier ministre maîtrise, au point de donner, parfois, l'impression de dispenser une leçon d'économie à Martine Aubry. 

• La phrase

"Je pense que c'est du bluff. (...) Mon rôle n'est pas aujourd'hui de remettre en cause une règle qui existe depuis très longtemps." Lors du troisième temps de l'émission, consacré à la politique, le Premier ministre s'est exprimé sur l'attitude de Marine Le Pen. La candidate du Front national dit rencontrer d'importantes difficultés pour recueillir les 500 parrainages nécessaires à l'officialisation de toute candidature à l'élection présidentielle.

A la fin de l'émission, François Fillon a déclaré qu'il n'apporterait "jamais son suffrage à Marine Le Pen". Il était interrogé sur la possibilité d'un second tour à la présidentielle entre la candidate du FN et le candidat socialiste.

• Le flop

François Fillon s'est vanté d'avoir été élu sept fois député. Une glorification du cumul des mandats qui n'a pas plu à tout le monde, le PS en premier. Deux militants socialistes ont vivement réagi sur Twitter.

• L’attitude

Posé, jamais déstabilisé, le Premier ministre s'est montré sérieux, comme le président Nicolas Sarkozy dimanche. Très sûr de lui et fin connaisseur de ses dossiers, il s'est même montré un brin austère. A tel point qu'il a, semble-t-il, ennuyé certains des douze ministres ou anciens ministres UMP venus pour le soutenir et présents dans le public, comme Gérard Larcher, sénateur, qu'un plan de coupe a montré légèrement assoupi.

"Vous assenez des contre vérités", a ensuite affirmé François Fillon à Martine Aubry. Un petit moment de tension a suivi. "Laissez-moi parler, vous avez répété la même chose", a rétorqué Martine Aubry. "La vraie contre-vérité c'est autre chose", a-t-elle poursuivi peu après.

Quelques minutes plus tard, alors que les deux personnalités politiques abordaient le thème du logement, Martine Aubry a déclaré à l'intention de François Fillon : "Vous, vous parlez trop, je ne peux pas montrer mon caractère".

• L'attaque

L'axe principal d'attaque choisi par la gauche était le plus évident : la TVA sociale, une mesure annoncée par Nicolas Sarkozy dimanche. La mesure est très impopulaire auprès des Français, Martine Aubry a donc logiquement abordé le sujet en reprochant sa mise en place à François Fillon. Elle a utilisé le terme de "TVA Sarkozy", alors que la droite tente de la rebaptiser "TVA antidélocalisation ou TVA emploi".

• Le temps fort

Le débat entre François Fillon et Martine Aubry - tout comme la première partie de l'émission centrée uniquement sur le Premier ministre - s'est révélé très technique, à l'image de celui avait opposé François Hollande, le candidat socialiste, à Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères. A part un échange sur l'immigration, ils n'ont quasiment pas abordé les questions de société.

Le Premier ministre et la Première secrétaire du PS ont énuméré des chiffres et détaillé leurs positions sur la croissance, le taux d'imposition en France et sur le logement, au grand dam de certains téléspectateurs. Ils étaient noyés dans les détails, et certains, journalistes ou pas, l'ont dit sur Twitter.

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