Loi "anti-casseurs" : "Je veux que l'on évite que des casseurs viennent tuer du flic", déclare Eric Dupond-Moretti
"Je veux faire tout pour qu'on évite ces agressions scandaleuses de policiers. Je veux que l'on évite que des casseurs viennent tuer du flic", a déclaré mercredi 3 mai sur franceinfo le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, alors que ce dernier envisage une loi "anti-casseurs" et a annoncé une réunion de travail vendredi sur ce sujet avec son homologue de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
"Je discuterai, je verrai ces sujets avec le ministre de l'Intérieur et notre réflexion va commencer ce vendredi", précise le garde des Sceaux qui ajoute : "Je ne sais pas s'il est opportun d'agir dans l'émotion, il faut agir dans la réflexion".
Eric Dupond-Moretti rappelle que la précédente loi a été "censurée par le Conseil constitutionnel", en 2019. Les Sages avaient censuré la mesure permettant aux préfets de prononcer des interdictions administratives de manifester. Selon les informations de franceinfo, le gouvernement réfléchit à comment reproposer ce type de mesures. Plus de 400 policiers et gendarmes ont été blessés lors des mobilisations du 1er-Mai en France, selon le ministère de l'Intérieur.
Le garde des Sceaux tacle les extrêmes
Questionné sur le Rassemblement national et la popularité du parti ces dernières semaines, alors que la mobilisation citoyenne contre la loi retraites se poursuit, le garde des Sceaux répond : "Si vous n'êtes pas d'accord avec Marine Le Pen, attendez trois semaines et elle va changer d'avis".
"C'est tellement vrai ce que je vous dis, qu'elle a choisi le silence", ajoute-t-il au sujet de Marine Le Pen. "Sur le nombre de magistrats, puisque je présente ce texte aujourd'hui, elle dit qu'il en faudrait 9 000 puis 18 000, etc. Et tout est comme ça", souffle-t-il.
Concernant l'extrême gauche, Eric Dupond-Moretti montre également son opposition et qualifie ce programme politique de "chienlit". Le garde des Sceaux ajoute que l'extrême gauche veut "une sixième République où on ne respecte rien, où on met son pied sur le ballon représentant la tête d'un ministre, où on considère que les policiers sont des barbares, des malades mentaux, des tueurs", conclut-il.
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