Offensive de la Turquie en Syrie : "Je suis éberlué. Il faut s'interposer", réagit le député LFI Eric Coquerel
Eric Coquerel, le député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis et vice-président du Groupe d’études sur les kurdes de l’Assemblée nationale était l'invité de franceinfo le mercredi 9 octobre.
La Turquie a lancé mercredi 9 octobre son offensive militaire "Peace Spring", contre les forces kurdes du nord-est de la Syrie. Le pays dit vouloir créer une "zone de sécurité" et souhaite éloigner la menace que constituent, selon elle, les Kurdes syriens. Sur franceinfo le député LFI Eric Coquerel réagit : "Ce soir c'est une condamnation formelle de la part du groupe France insoumise."
>>EN DIRECT. La Turquie débute son opération militaire contre des forces kurdes en Syrie
"Je suis éberlué, l'Otan appelle la Turquie à de la retenue. Donc il appelle à de la retenue pour agresser un pays étranger, pour massacrer des populations civiles kurdes, pour laisser nos alliés ceux qui ont vaincu Daech sur le terrain", a réagit mercredi 9 octobre sur franceinfo Eric Coquerel, vice-président du Groupe d’études sur les kurdes de l’Assemblée nationale. "Cette histoire est hallucinante. Il faut s'interposer. Pourquoi pas l'envoi de casques bleus. Il faut que la France agisse de manière extrêmement forte et que la Turquie comprenne qu'elle ne peut pas agir à sa guise."
Une condamnation formelle du groupe France Insoumise
"Nous avons demandé que la France interpelle le Conseil de sécurité de l'ONU ce que la France a fait. C'est une première bonne chose, mais il faut aller plus loin. La Turquie n'a rien à faire dans le nord de la Syrie. Elle ne protège pas ses intérêts, elle ne subit pas une agression, c'est elle qui agresse les Kurdes", a expliqué Eric Coquerel. "Ce soir c'est une condamnation formelle de la part du groupe France insoumise."
Après les déclarations de l'Otan qui appelle la Turquie à la "retenue" dans son opération en Syrie, Eric Coquerel se demande ce que la France y fait. "L'Otan est dirigé par Donald Trump qui a une politique absolument agressive dans bien des pays du monde au nom du pétrole et de je ne sais quelle matière première. Là, on se retrouve lié à des pays comme la Turquie qui est dirigé par un néofasciste qui s'appelle Erdogan et qui est une menace pour la paix dans cette région", affirme Eric Coquerel. Pour le député, l'attaque contre les Kurdes est "une faute, un danger pour la reconstruction possible de la Syrie."
Donald Trump s'était dans un premier temps prononcé pour une intervention de la Turquie avant de changer sa version. "Implicitement, Donald Trump a permis" cette offensive. "Il s'est aperçu que ça passait mal, même aux Etats-Unis, donc il a fait volte-face, mais le message a été entendu par Erdogan", a déclaré Eric Coquerel.
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