Vœux d'Emmanuel Macron aux soignants : "Les annonces sont là pour donner du sens à des réformes qui vont venir", selon le porte-parole du parti Horizons
"C'est une crise profonde", que connaît le monde de la santé "et les annonces [d'Emmanuel Macron] donnent de la perspective. Elles sont là pour donner du sens à des réformes qui vont venir", s'est réjoui vendredi 6 janvier sur franceinfo Frédéric Valletoux, porte-parole du parti Horizons, député de Seine-et-Marne et ancien président de la Fédération hospitalière de France. Devant des soignants réunis au Centre hospitalier sud francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, Emmanuel Macron a annoncé une réorganisation de l'hôpital ainsi qu'une série de mesures pour faciliter l'accès des patients à un généraliste et "sortir de ce jour de crise sans fin" dans le système de santé français.
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"La crise profonde est une crise de sens, quel est le rôle et quelle est la place de l'hôpital dans un système en crise avec cette pression sur les urgences ?", s'est interrogé Frédéric Valletoux. Selon lui, "il y a des dysfonctionnements qui ne concernent pas seulement les quatre murs de l'hôpital mais l'ensemble du système". C'est pour cela que "le président donne des perspectives car ce sont des chantiers de long terme. On ne fait pas changer de bord à un navire comme le système de santé du jour au lendemain. Il faut du temps, c'est l'affaire d'un quinquennat et ce sont ces chantiers qu'a voulu décrire le président de la République", a estimé le député de Seine-et-Marne.
"Ce sont des chantiers longs"
"La situation de l'hôpital ne va pas changer demain matin et ne va pas changer sans doute dans les semaines qui viennent. Former des médecins c'est dix à quinze ans, former des infirmières c'est trois ans voire cinq ans pour certaines spécialités", a expliqué Frédéric Valletoux. "Faire venir les jeunes générations dans les métiers du soin, c'est un effort de long terme, mieux financer le système de santé va nécessiter des lois qui vont arriver dans les mois qui viennent".
Côté médecine de ville, en pleine grève de généralistes pour une augmentation du prix de la consultation, Emmanuel Macron a ainsi proposé de "mieux rémunérer" les généralistes quand ils "assurent la permanence des soins", notamment des gardes, et "prennent en charge des nouveaux patients". Cela va dans le bon sens car il faut "mieux répartir le niveau de la prise en charge des Français entre la médecine publique hospitalière et la médecine libérale privée" et "ça va demander aussi de changer les habitudes. Ce sont des chantiers longs, le pire était de ne pas avoir de perspectives et que ces chantiers ne soient pas pris en main. Il faut être vigilant dans la mise en œuvre des réformes", a averti Frédéric Valletoux qui demeure confiant car "sur la table, il y a les bonnes réformes qui devraient permettre dans les mois qui viennent" de trouver les bonnes solutions.
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