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SNCF : "Les transformations se feront avec les cheminots, pas contre", assure Benjamin Griveaux

Le porte-parole du gouvernement, invité mardi de franceinfo, a indiqué que seront prises en compte par "la négociation", "des spécificités reconnues dans la branche, dans l'entreprise ferroviaire".  

Article rédigé par franceinfo
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Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, invité mardi 27 février de franceinfo. (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, invité mardi 27 février de franceinfo, a assuré que la transformation de la SNCF, se ferait "avec les cheminots et pas contre les cheminots". Interrogé sur les mouvements de grève envisagés par les syndicats, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre a estimé "normal que les contestations puissent se faire". "Nous verrons ce que l'intersyndicale décidera, sur quels éléments elle se met d'accord et aussi des points sur lesquels elle peut souligner que l'Etat fait des efforts", a-t-il ajouté. Le porte-parole du gouvernement a indiqué que seront prises en compte par "la négociation", "des spécificités reconnues dans la branche, dans l'entreprise ferroviaire".  

Appelé à réagir au maintien à la tête de la SNCF de Guillaume Pepy, Benjamin Griveaux a estimé que la situation des chemins de fer français, résultait de "responsabilités  partagées".

"L'Etat n'a pas fait son travail", a affirmé le porte-parole du gouvernement. "C'est aussi la responsabilité des élus, des politiques, des gouvernements qui ont fait des choix d'investissements, d'aménagements (...) qui ont privilégié les lignes à grande vitesse, qui ont leur utilité. Mais pour les mobilités du quotidien, il y a des difficultés", a ajouté Benjamin Griveaux. 

La procédure du recours aux ordonnances n'est pas jugée exceptionnelle par le porte-parole du gouvernement. "Entre 2004 et 2013, on a eu recours 357 fois aux ordonnances, soit en moyenne trois fois par mois", a soutenu Benjamin Griveaux. "Elles sont prévues dans la Constitution qui prévoit un débat parlementaire, mais la concertation qui s'ouvre peut permettre, si on a des points d'accord, de les inscrire directement dans la loi", a-t-il indiqué.

"Ce ne sont pas les hypermarchés qui font la loi"

À l'automne 2017, un accord a été signé avec la grande distribution pour une meilleure rémunération des agriculteurs. Quatre mois après, "la grande distribution ne respecte pas les engagements qu'elle a pris devant Stéphane Travert [ministre de l'Agriculture] et moi dans le cadre des Etats généraux de l'alimentation", a jugé Benjamin Griveaux. 

"Avec les distributeurs, les transformateurs, les producteurs, nous avons signé un engagement sur le prix juste (...) Force est de constater qu'ils [les distributeurs] n'ont pas respecté les engagements", a indiqué Benjamin Griveaux. "Ce ne sont pas les hypermarchés qui font la loi en France, c'est le gouvernement et nous prendrons nos responsabilités si le prix juste n'est pas payé", a-t-il ajouté. Par quels moyens ? "Par la loi", a répondu le porte-parole du gouvernement.

La "règle" au gouvernement maintenue

Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, est visé par la plainte d'une femme l'accusant d'abus de faiblesse. "Une mise en cause ne vaut pas mise en examen", a réagi Benjamin Griveaux. "Si mise en examen il devait y avoir, ce serait une sortie du gouvernement pour quelque membre du gouvernement que ce soit. Quand on a fixé une règle on s'y tient", a-t-il précisé, ajoutant que "le droit est sans doute le meilleur guide". "Il permet à la fois la protection de la présomption d'innocence et à la fois la libération de la parole des femmes." 

Benjamin Griveaux a réagi aux propos de Laurence Rossignol, qui avait estimé sur franceinfo le 12 février "que dans cette affaire comme dans celle de Nicolas Hulot, le gouvernement s'est arrogé le pouvoir de dire que la victime ment". "Je conseille à Laurence Rossignol de ne pas rendre la justice sur les plateaux télé et sur les chaînes de radio", a déclaré le porte-parole du gouvernement. 

"Sans doute peut-on faire un peu mieux" qu'Anne Hidalgo

Après l'annulation par la justice de la piétonnisation des voies sur berges dans le centre de Paris, Benjamin Griveaux a dit approuver le but de la maire, Anne Hidalgo, mais pas la méthode. "L'objectif poursuivi d'avoir une meilleure qualité de l'air à Paris est le bon. Sur la méthode, sans doute, y a-t-il des choses à revoir, à la fois sur la mise en œuvre et dans la discussion avec les territoires", a-t-il déclaré.

"Un Paris qui ne prend des décisions qu'à l'intérieur de son périphérique ce n'est sans doute pas une version très moderne du territoire", a ajouté le porte-parole du gouvernement, qui ne vaut pas juger l'action de la maire PS de Paris, avant la fin de son mandat. "Sans doute peut-on faire un peu mieux", a-t-il toutefois lancé.

Regardez l'intégralité de l'entretien de Benjamin Griveaux sur franceinfo le 27 février 2018.

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