SpaceX : avec le sixième tir de la fusée Starship, la cadence des essais s’accélère
L’enjeu est de taille. Starship est la fusée la plus puissante à l’heure actuelle. Celle qui doit ramener des humains sur la lune plus d’un demi-siècle après. La mission est prévue pour septembre 2026. C’est, à l'échelle de la conquête spatiale, demain et le temps presse. C’est pourquoi la cadence des essais s’accélère.
Le dernier test en date, le cinquième, a été réalisé il y a un peu plus d’un mois (le 13 octobre). Cela a été un succès majeur. Après le lancement, le premier étage de la fusée est revenu de lui-même sur son pas de tir, avant d’être attrapé en plein vol par deux baguettes géantes. Personne n’avait réussi cela auparavant. Le vol de mardi 19 novembre sera donc celui de la confirmation. Probablement le dernier avant les premiers tests directement en orbite.
La fusée n’a toujours pas atteint l’orbite. Le principal défi en aéronautique a toujours été le décollage et l’atterrissage. C’est encore plus critique avec une fusée réutilisable. Mais une fois que ces deux paramètres sont maîtrisés, le vol en orbite devient presque une formalité. Ils ont donc probablement fait le plus dur avec cette capacité à revenir sur le pas de tir et à réutiliser le même lanceur plusieurs fois, plutôt que d’en construire un nouveau. Cette stratégie doit permettre à SpaceX de réduire encore les coûts.
Starship doit permettre un jour d'aller sur Mars
Avec son actuelle fusée Falcon 9, le coût du kilo envoyé dans l’espace est passé de 20 000 à 2 500€, il a donc été divisé par 10. Starship promet d’aller encore plus loin. De descendre à 10€ le kilo. Donc de diviser les coûts par 200, ce qui est colossal. Tout le secteur devrait suivre attentivement le lancement de mardi soir.
Starship doit être ravitaillée directement dans l’espace. Cela permettrait d’accumuler suffisamment de carburant pour atteindre la planète rouge. Un essai est d’ailleurs prévu au printemps prochain pour s’assurer que c’est faisable. Mais avant, il faut réussir le sixième test grandeur nature. Comme SpaceX a le sens du spectacle, et celui de la com, la société souhaite que sa fusée atterrisse en plein soleil, ce qui va lui permettre d'être bien visible par tout le monde et de faire de belles photos. Ce serait dommage que cela se passe mal.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.