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High Tech : à son tour, IBM annonce qu'elle se sépare de prÚs de 4 000 salariés

AprÚs des années de recrutements à tour de bras, c'est l'hécatombe dans les entreprises de technologie. IBM, Google, Microsoft, Meta, Twitter... Ce sont plusieurs centaines de milliers de postes qui ont été supprimés brutalement.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'immeuble IBM Ă  New-York (Etats-Unis). (JB REED / MAXPPP)

IBM est le plus récent exemple de ce vaste mouvement de dégraissage dans les entreprises de la Tech. Le groupe vient d'annoncer qu'il se séparait de 3 900 salariés. Juste quelques jours aprÚs la décision d'Alphabet, la maison mÚre de Google, de licencier pas moins de 12 000 personnes dans le monde. Le plus gros plan social dans le secteur, juste devant celui de Microsoft, mercredi dernier : 10 000 employés remerciés d'ici fin mars, soit environ 5% de ses effectifs.

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D'autres grands noms les avaient devancés, l'an dernier. Le premier coup de tonnerre avait résonné chez Meta, maison mÚre de Facebook, Instagram et WhatsApp. En novembre, annonce de la suppression de 11 000 postes, soit pas moins de 13% de ses effectifs. Twitter et Amazon ont eux aussi licencié en masse. Mais au-delà des grands noms, il y a aussi une myriade de start-ups qui ont dégraissé. Selon le site spécialisé Layoffs, plus de 200 000 emplois auraient disparu dans la tech au cours de ces derniers mois.

"On vivait dans le futur, on revient au présent"

Ces sociĂ©tĂ©s avaient beaucoup embauchĂ© pendant la crise sanitaire. Les plateformes de streaming, les rĂ©seaux sociaux, les sites de e-commerce avaient vu leur activitĂ© dĂ©coller. Mais les besoins ont changĂ©, la croissance a ralenti, l'inflation et la guerre en Ukraine sont arrivĂ©s, les taux d'intĂ©rĂȘt ont remontĂ©, les prix de l'Ă©nergie ont flambĂ© et certaines de ces sociĂ©tĂ©s sont trĂšs Ă©nergivores. RĂ©sultat : une vague sans prĂ©cĂ©dent de licenciements.

Selon Dimitri Baeli, cofondateur en France du rĂ©seau Techrocks, les investisseurs ont opĂ©rĂ© leur correction. Ils demandent dĂ©sormais notamment aux start-ups d'ĂȘtre rentables tout de suite, et pas dans deux ou trois ans. "On vivait dans le futur, on revient au prĂ©sent", nous explique ce spĂ©cialiste, qui ne voit pas les entreprises de la tech s'Ă©crouler. Pour lui, ces sociĂ©tĂ©s avaient pariĂ© sur une forte croissance. Elle n'a pas Ă©tĂ© au rendez-vous. Elles se sont trĂšs vite adaptĂ©es et ont licenciĂ© en masse. Mais elles pourront recruter aussi vite si la croissance revient. 

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